vendredi 18 mars 2011

LE RETOUR DES MORTS-VIVANTS (el ataque de los muertos sin ojos) Uncut.

                                                                             Photo empruntée sur Google, appartenant au site mauvais-genres.com

de Amando De Ossorio. 1973. Espagne. 1H35. Avec Tony Kendall, Fernando Sancho, Esperanza Roy, Frank Brana, Lone Fleming, Juan Cazalilla, Maria Nuria, José Canalejas, Ramon Lillo, José Thelman, Loli Tovar.
FILMOGRAPHIE: Amando de Ossorio (6 avril 1918 – 13 janvier 2001) est un réalisateur espagnol spécialisé dans le film d'horreur et connu plus particulièrement pour sa tétralogie dite « des Templiers ».
1956 : La Bandera negra (The Black Flag) ,1964 : La Tumba del pistolero,1966 : Massacre à Hudson River, 1967 : Pasto de fieras, 1967 : La Niña del patio,1967 : Arquitectura hacia el futuro, 1968 : Escuela de enfermeras, 1969 : Malenka, 1971 : La Révolte des morts-vivants , 1973 : La Noche de los brujos, 1973 : Le Retour des morts-vivants , 1974 : The Loreley's Grasp, 1974 : Le Monde des morts-vivants, 1975 : La Chevauchée des morts-vivants, 1975 : La Endemoniada,1976 : Las Alimañas (The Animals), classé S (= X en Espagne),1980 : Pasión prohibida (Forbidden Passion), classé S (-18 de ans) en Espagne, -18 puis reclassé -16 en France, 1984 : Hydra, le monstre des profondeurs.

                                             

Second volet de la célèbre saga des templiers créé par Amando De Ossorio, le Retour des morts-vivants est une forme de séquelle conventionnelle, à situer entre un épisode de Salut les musclés (sans la présence de Hilguegue bande de coquins !) et La Nuit des Morts-vivants. Alors qu'une fête au village de Bouzano bat son plein, nos templiers revanchards reviennent à nouveau d'entre les morts pour trucider tous les invités à coups d'épées pourfendeuses. Mais un groupe de survivants plus chanceux que les autres a réussi à trouver refuge dans une église prise d'assaut par nos zombies. En attendant que l'aube matinale revienne prendre ses droits sur l'emprise du surnaturel. Je ne vais pas m'attarder longuement sur cette pseudo suite à la Révolte des morts-vivants tant l'entreprise bricolée est dénuée d'une quelconque inspiration sachant que cette mascarade gentiment niaise sent sérieusement le réchauffé dans son impression déjà vu. Et ce n'est pas l'interprétation surjouée des comédiens qui va permettre de rehausser l'ensemble ! Pourtant, une attention esthétique est accordée à la photographie joliment saturée, notamment deux, trois images d'aube matinale à l'ambiance macabro poétique. Il y a aussi certains effets involontairement cocasses ou hilarants qui retiennent par moments intermittents l'attention, comme ce joyeux luron contraint de réanimer l'armée de morts-vivants alors qu'en guise de remerciement il se verra malencontreusement piétiner par les sabots de chevaux échevelés. La manière dont il se fera plus tard décapité vaudra également son pesant d'humour sardonique. Il y a aussi cette séquence mesquine avec nos héros se posant la question s'il faut venir en aide à une fillette égarée dans la nature, prise à partie au milieu des templiers, alors que sa maman décervelée se fera bêtement éventrer à coup d'épée après avoir tenté en dernier ressort de la sauver. Quelques effets gores typiquement latins dans leur graphisme morbide font également leur petit effet (du moins, dans la version Uncut !). Eventrations, main ou tête tranchée et seins percés égayent notre esprit voyeuriste dans leur tonalité cracra complaisamment étalée en zoom, de manière à bien insister sur les plaies ouvertes déversant des giclées de sirop de grenadine. Enfin, sachez qu'au niveau de la narration, l'intrigue se divise en deux parties. L'une s'oriente sur l'esprit familial d'une fête estivale célébrant dans leur village l'anniversaire des templiers avant le massacre annoncé. Tandis que l'autre privilégie un groupe de survivants enfermés dans le huis-clos d'une petite église rapidement assaillie par nos zombies rancuniers. S'ensuit une succession de tentatives d'évasions perpétrées par nos rescapés, sachant que l'esprit de solidarité leur sera rarement acquis et que chacun devra personnellement compter sur son égocentrisme pour tenter de s'échapper de cet endroit barricadé.


Pour conclure, bien que le rythme soit plus vigoureux et violent que son prédécesseur, le Retour des Morts-Vivants est un ersatz qui ne laissera pas un souvenir impérissable, car se révélant au bout du compte rapidement rébarbatif à cause de sa fâcheuse impression de déjà vu. Alors que les défaveurs du temps n'auront même pas permis de lui accorder un charme désuet dans sa nostalgie escomptée (à deux, trois scènes près). A voir éventuellement comme curiosité, en priorité pour ceux n'ayant jamais tenté le premier volet.

Bruno Matéï    
18.03.11


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