mercredi 14 novembre 2012

Outland

                         Photo empruntée sur Google, appartenant au site alapoursuitedu7emeart.over-blog.net

de Peter Hyams. 1981. U.S.A. 1h49. Avec Sean Connery, Peter Boyle, Frances Sternhagen, James Sikking, Kika Markham, Clarke Peters, Steven Berkoff.

Sortie salles France: 2 Septembre 1981. U.S: 22 Mai 1981

FILMOGRAPHIE: Peter Hyams est un réalisateur et scénariste américain, né le 26 Juillet 1943 à New-York (Etats-Unis). 1974: Les Casseurs de Gang. 1974: Our Time. 1976: Peeper. 1978: Capricorn One. 1979: Guerre et Passion. 1981: Outland. 1983: La Nuit des Juges. 1985: 2010. 1986: Deux Flics à Chicago. 1988: Presidio. 1990: Le Seul Témoin. 1992: Stay Tuned. 1994: Timecop. 1995: Mort Subite. 1997: Relic. 1999: La Fin des Temps. 2001: D'Artagnan. 2005: A Sound of Thunder. 2009: Présumé Coupable. 2013: Enemies Closer. 


"Sur la planète Jupiter, des hommes travaillent. La mort aussi..."
Inspiré du Train sifflera trois fois, Outland est un western futuriste dont l'action est délocalisée sur une station minière de Jupiter. Le pitch: Sur place, un nouveau shérif fédéral est recruté pour le maintien de l'ordre pendant que les ouvriers exécutent leur tâche de chantier. Mais une série d'incidents meurtriers vont l'interpeller pour l'orienter vers un démantèlement de trafic de drogue. Le régisseur de ce réseau de métamphétamine décide alors d'envoyer des tueurs pour le supprimer. A travers ce scénario simpliste, Peter Hyams exploite parfaitement l'originalité de ces décors industriels érigés sous une colonie minière en confrontant son héros flegmatique vers un survival intense auprès de son sens du suspense en ascension. Outland, c'est d'abord une immersion totale sur une planète hostile dont le climat étouffant et opaque s'apprivoise naturellement dans l'esprit du spectateur. C'est ensuite une course contre la montre magistralement dirigée et dominée par la prestance du monstre sacré, Sean connery à la sobriété infaillible. Seul contre tous (même si assisté d'une médecin légiste caractérielle), l'homme indéfectible dans ses valeurs devra user de subterfuge et vaillance afin de contrecarrer ses adversaires. 


La densité du récit est notamment impartie à la dimension psychologique de ce personnage intègre, délibéré à retrousser ses manches depuis que ses alliés ont démissionné par preuve de lâcheté. Démuni et dubitatif (sans parler d'une contrariété conjugale aussi poignante qu'attachante !) mais pourvu d'un héroïsme digne pour honorer sa déontologie, Outland transcende le portrait d'un shérif partagé entre sa crainte d'échouer et sa hargne de vaincre. En pourfendeur, Peter Hyams préfigure également l'avènement de la drogue infiltrée au sein de l'entreprise pour mettre en exergue l'exploitation des prolétaires par ces entrepreneurs sans scrupule où le souci de rentabilité prime. Là où des mains d'oeuvre éreintées par un labeur de longue haleine s'approvisionnent en substance illicite afin de pouvoir tenir le coup et ainsi décupler le chiffre d'affaires. La dernière demi-heure particulièrement fertile en péripéties spectaculaires utilise judicieusement le décompte d'un compte à rebours présageant les duels à venir. Tandis que les décors grandioses confinés vers les remparts externes de la station impressionnent par leur réalisme à la fois dantesque et géométrique. L'action impartie aux altercations ne faisant jamais preuve d'outrance en incitant au vertige lorsque notre héros, affublé d'une combinaison, doit s'agripper sur un chantier électrifiée pour tenter de déjouer les assassins confinés en interne de la station.


Dominé par la présence virile d'un Sean Connery pugnace mais humainement indécis à travers son choix cornélien, Outland est un solide western galactique à l'esthétisme hermétique et à l'efficacité narrative redoutable. En outre, il transcende sans esbroufe le portrait d'un héros inscrit dans la probité mais seul contre tous pour attester de la lâcheté de l'homme jamais avare de corruption, même dans l'espace. Un classique toujours aussi magnétique captivant.

*Eric Binford
16.08.21. 5èx
14.11.12.                     

2 commentaires:

  1. revu hier soir.1h50 pendant lesquelles je n'ai pas décroché une seconde .EXCELLENT
    Merci pour ce com Bruno

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  2. content que tu fasses parti des fans franck

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