lundi 17 décembre 2012

L'ILE MYSTERIEUSE (Mysterious Island)

                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site filmfestamiens.org

de Cy Endfield. 1961. Angleterre/U.S.A. 1h41. Avec Michael Craig, Joan Greenwood, Michael Callan, Gary Merrill, Herbert Lom, Beth Rogan.

Sortie salles France: 1962. U.S: 20 Décembre 1961

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Cy Raker Endfield (10 Novembre 1914 - 16 Avril 1995) est un réalisateur, scénariste, écrivain, magicien et inventeur américain, établi en Grance Bretagne depuis 1953. 1955: The Secret. 1956: Les Aventures du Colonel March. 1956: Child in the house. 1957: Train d'Enfer. 1958: Sea Fury. 1959: Jet Storm. 1961: l'Île Mystérieuse. 1963: Hide and Seek. 1964: Zoulou. 1965: Les Sables du Kalahari. 1969: Le Divin marquis de Sade. 1971: Universal Soldier.


L'île mystérieuse est la troisième adaptation cinématographique du roman homonyme de Jules Vernes façonnée par Cy Endfiel, réalisateur aussi discret que peu connu du public (en dehors du génial Zoulou). Des prisonniers de la guerre de sécession parviennent à s'évader par l'entremise d'un ballon dirigeable. Emportés par les vents violents, il échouent sur une mystérieuse île peuplée de monstres gigantesques. Mais l'arrivée fortuite de pirates ainsi qu'une éruption volcanique vont davantage compromettre la survie de nos pèlerins. Récit d'aventures fantastiques fertile en péripéties auquel une poignée de survivants vont se mesurer à l'hostilité d'une bande de pillards et de créatures animales, avant de s'allier avec un capitaine pacifiste, L'île mystérieuse nous insuffle un délicieux parfum rétro. Parmi l'accord musical d'un mélomane notoire (Bernard Herrmann s'il vous plait !), la flamboyance de son technicolor et un génie des FX élaborés en stop motion (Ray Harryhausen), Cy Endfield nous renvoie à une époque révolue où le fantastique et l'aventure se télescopaient pour l'allégeance d'une oeuvre artisanale.


Un spectacle familial un brin naïf dans les agissements indécis de héros primitifs mais à la spontanéité vigoureuse pour leurs vicissitudes en roue libre. Au sein d'un environnement insulaire à l'inquiétude sous-jacente, nos rescapés vont donc se confronter à l'arrivée aléatoire d'autres naufragés et tenter de refonder communément un semblant de vie plus confortable. Durant leur périple, ils vont découvrir une végétation sauvage particulièrement insolite mais aussi des lieux inquiétants repérés au sein d'une grotte, dans l'antre d'une ruche géante, sous les flots d'une ville engloutie ou encore à proximité d'une montagne volcanique. L'intrusion d'une bande de pirates et les diverses offensives imposées avec un crabe, une poule et une abeille atteints de gigantisme seront leurs enjeux les plus alarmistes. Une fois de plus, Ray Harryhausen accomplit des prodiges pour tenter de nous faire croire que nos animaux familiers sont en l'occurrence atteints d'une taille disproportionnée ! Exit donc le bestiaire mythologique tributaire des aventures de Sinbad, Jason ou Persée, le réalisateur optant ici pour un fantastique rationnel plus en phase avec notre réalité contemporaine.


Avec un sens du merveilleux hérité de l'imagination de Jules Vernes et le caractère haletant des péripéties que nos Robinson de fortune enchaînent vaillamment, l'île mystérieuse affiche un charme rétro d'une acuité toujours aussi exaltante. Son technicolor rutilant de l'époque, la présence magnétique de l'inquiétant Herbert Lom, le score orchestral aux cuivres imposants de Bernard Herrmann et la magie des FX animés par Ray Harryhausen le confinant au classique inoxydable. 

* Bruno
17.12.12. 3èx


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