samedi 9 mars 2013

Vampyres (Daughters of Darkness)

                             Photo empruntée sur Google, appartenant au site melonesoldmovie.blogspot.com

de José Ramón Larraz. 1974. Angleterre. 1h27. Avec Marianne Morris, Anulka, Murray Brown, Michael Byrne, brian Deacon, Sally Faulkner, Karl Lanchbury.

FILMOGRAPHIE: José Ramón Larraz, dit parfois Gil, Dan Daubeney ou Watman (né en 1929 à Barcelone en Espagne) est un auteur de bande dessinée et réalisateur espagnol. 1970: l'Enfer de l'Erotisme. 1971: Déviation. 1973: La Muerte Incierta. 1974: Emma, puertas oscuras. 1974: Les Symptomes. (Symptoms/The Blood Virgin). 1974: Vampyres. 1974: Scream... and die ! 1977: Luto Riguroso. 1977: Le Voyeur. 1977: La Fin de l'Innocence. 1978: l'Occasion. 1978: La Visita del vicio. 1979: The Golden Lady. 1979: l'Infirmière a le feu aux fesses. 1980: Estigma. 1981: Las Alumnas de madame Olga. 1981: La Momia Nacional. 1982: Les Rites sexuels du diable. 1983: Polvos Magicos. 1983: Juana la loca... de vez en cuando. 1987: Repose en paix. 1988: Al filo del hacha. 1990: Deadly Manor. 1992: Sevilla connection.


La Chair et le Sang.
Auteur de bandes dessinées, l'espagnol José Ramon Larraz est aussi le cinéaste méconnu de plusieurs longs-métrages quasi introuvables en France comme le souligne le film qui nous intéresse ici. D'ailleurs, l'un de ses premier essais présenté à cannes, Les Symptomes, reste une oeuvre aujourd'hui invisible car faisant partie du Top 10 des 75 films les plus recherchés par le FBI. La même année, il entreprend  donc Vampyres, un film d'exploitation alliant sans vergogne sexe et horreur sous un mode auteurisant. Largement occulté depuis des décennies par les spécialistes du genre, cette série B british demeure pourtant une véritable perle d'étrangeté à situer entre le cinéma onirique de Jean Rollin (voir aussi de Jess Franco pour son érotisme à l'orée de la pornographie) et celui, plus trivial, de Norman J. Warren (notamment pour sa dernière partie étonnamment plus violente et gorasse). Ainsi, le scénario linéaire est un prétexte pour aligner des séquences érotico-gores particulièrement corsées. Deux femmes autrefois assassinées par un mystérieux individu reviennent sous l'apparence de vampires pour assassiner les automobilistes égarés. Propriétaires d'un manoir, nos châtelaines entraînent quelques quidams esseulées dans leur gothique demeure pour s'adonner au plaisir de la chair et du sang. Ce qui frappe d'emblée dans ce conte fantasmatique où le temps semble dilué, c'est le soin alloué à l'atmosphère opaque irrésistiblement envoûtante. Tant auprès de sa nature crépusculaire en clair-obscur, de l'intérieur du manoir gothique où les chambres tamisées y prédominent le cadre, ou du sous-sol étroit d'une cave éclairée de bougies. Avec l'apparition onirique de deux beautés charnelles entr'aperçues aux abords d'une forêt mais natives de nulle part, José Ramon Larraz joue la carte de la poésie lascive. 


Bien que ce soit l'érotisme ardent qui prédomine toute l'intrigue si bien que ces femmes vampires vêtus de cape noire (mais éludées de canines aiguisées !) occupent leur temps à l'échangisme d'ébats sexuels au sein de leur manoir reculé. La mise en scène soignée palliant la minceur de l'intrigue au gré d'une ambition formelle à façonner un climat d'étrangeté particulièrement prégnant. En prime, la verdeur des attaques sanglantes commises par les lesbiennes sur les mâles démunis s'avèrent davantage cruelles auprès de leur hargne incontrôlée. Superbement campées par Marianne Morris et Anulka (que l'on  retrouve par ailleurs quelques décennies plus tard en interview croisé dans le Blu-ray Blue Underground), nos deux nymphettes impudentes parviennent aisément avec un naturel trouble à nous aguicher par leur silhouette voluptueuse, leur regard magnétique et leur poitrine opulente. Les séquences érotiques généreusement explicites accusant une certaine redondance que le spectateur contemple sans jamais se laisser distraire par l'ennui. Leur efficacité renouvelée résultant surtout dans la variante des victimes masculines, dans l'élaboration d'un climat gothique chargé de mystère diffus, dans ses éclairs de violence inopinés et dans le pouvoir de fascination imparti aux maîtresses insatiables avides d'étreintes sanglantes. Spoil !!! Quant au final caustique, il surprend une ultime fois pour sa teneur fantaisiste et son originalité à justifier les motivations revanchardes des vampires réduites à l'état d'ectoplasme comme le sous-entendait son prologue criminel. Fin du Spoil


Erotisme de la mollesse offerte.
En dépit d'un cheminement narratif tantôt elliptique (mais facilement pardonnable de par son vénéneux charme rétro de nos jours révolus), le jeu perfectible de quelques rôles masculins (pour autant attachants) et ces dialogues standards (non préjudiciables), Vampyres fascine, trouble et envoûte sans modération le spectateur plongé dans un enivrant rêve érotico-sanglant régi par des nymphomaniacs ! A découvrir sans hésiter donc auprès des fans d'OVNI indépendant avides d'ambiance ésotérique à la sauce British.  

Eric Binford
01.12.21
09.03.13

2 commentaires:

  1. Intéressant ce film j'aime
    je l'avais en VHS
    Comment fait on pour avoir les liens?
    Dommage pour l'ancien Blog(Les inédits VHS)
    Je viens de prendre connaissance de votre message sur ma boite mail (une ancienne ça fait 6 mois que je n'y suis pas allé j'ai plus de 8000 mess non lus)
    Cordialement
    Frédéric

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  2. Le lien est dispo dans l'univers fantastique de la science-fiction ^^

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