mardi 4 juin 2013

Holocauste Nazi (La Bestia in Calore / Armes secrètes du 3è Reich)

                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site filmhorror.com

de Luigi Batzella (Ivan Katansky). 1977. Italie. 1h31. Avec Macha Magall, Salvatore Baccaro, Brad Harris, Xiro Papas, Gino Turini, Edilio Kim

Sortie salles Italie: 19 Juillet 1977

FILMOGRAPHIE: Luigi Batzella est un réalisateur italien né le 27 Mai 1924 à San Sperate, en Sardaigne, décédé le 18 Novembre 2008. 1966: Tre franchi di pietà. 1969: Les Mille et une nuits d'Istamboul. 1970: Quand explose la dernière grenade. 1971: Pour Django les salauds ont un prix. 1971: Les Ames damnées de Rio Chico. 1972: Le poulain était fils Dieu. 1972: Confessioni segrete di un convento di clausura. 1973: Les Vierges de la pleine lune. 1974: Les Nuits perverses de Nuda. 1974: Lo Strano ricatto di una ragazza par bene. 1977: Les Tigres du Désert. 1977: Holocauste Nazi. 1978: Symphonie de l'amour. 1979: La Guerre du Pétrole. 1980: l'Implacable Défi (non crédité).


Deux ans après les premiers exploits putassiers d'Ilsa, la louve des SS, l'Italie exploite à son tour le filon du Nazisploitation dans le célèbre Holocauste Nazi du tâcheron Luigi Batzella. Banni des écrans anglais et rapidement scellé dans la rubrique des Video Nasties (recensement établi à partir de 1984 pour les films VHS jugés trop gore et/ou violents !), ce nanar transalpin fait office d'un véritable culte dans son pays d'origine. Car à l'instar du tout aussi incongru Anthropohagous de Joe d'Amato, Holocaust Nazi doit sa réputation d'oeuvre scabreuse par l'entremise de deux séquences crapuleuses. La première scène illustrant la mort par balles d'un bébé après avoir été projeté en l'air par un officier SS. La seconde, la plus innommable et explicite, exposant vulgairement les pulsions sexuelles d'un homme-singe encagé parmi la présence d'une captive nue ! Ainsi, de manière erratique, le dément se précipitera sur son otage pour lui arracher à la main ses poils pubiens tout en les mastiquant goulûment dans la bouche ! Une scène d'anthologie proprement scandaleuse se vautrant sans vergogne dans la putasserie parmi l'insistance de zooms sanguinolents pointés sur le pubis et la mâchoire baveuse du dément ! Heureusement, le caractère risible de la situation et surtout les grimaceries outrancières gesticulés par cet acteur néandertalien permettent avec le recul de faire passer la pilule, même si ce moment trash reste à jamais gravé dans les déviances du cinéma hardcore. D'autres séquences gores (arrachages d'ongles en gros plan, décharge électrique sur un organe génital féminin, rats dévorant l'estomac d'une détenue) viennent en alternance renforcer son attrait sanglant, probablement afin de surenchérir son modèle ricain précité. Mais l'aspect amateuriste de la réalisation et des comédiens bovins ainsi que la pauvreté des trucages élémentaires n'engendrent pas l'intensité escomptée !


On regarde donc ce succédané avec l'esprit curieux du masochiste vicié pour observer ce plaisir coupable finalement impayable, quand bien même cette déclinaison emprunte notamment des stock shots et autres séquences de guerre préalablement illustrées dans Quand explose la dernière grenade du même réal ! Le scénario idiot n'est donc qu'un prétexte pour mettre en exergue des confrontations belliqueuses entre partisans italiens et officiers SS (on s'étonne par ailleurs du caractère distrayant des séquences d'action nerveusement emballées !), alors qu'une experte en médecine, Ellen Krash, s'est entreprise d'expérimenter un sérum sur un mâle lubrique destiné à violer les femmes des militants !  Ainsi donc, si toute l'entreprise du film est indéniablement compromise par la maigreur de son budget, sa maladresse technique et la défaillance de ses comédiens, Holocaust Nazi réussit miraculeusement à nous divertir de par sa formule triviale jusqu'au-boutiste. Notamment auprès du dépaysement que nous offrent ces paysages bucoliques de l'Italie alors que durant certaines plages d'accalmie la musique parfois élégiaque dégage une ambiance insolite légèrement palpable. Enfin, pour parachever, je tiens à exprimer mon admiration pour l'actrice Macha Magall se révélant à mes yeux l'une des plus belles garces de l'histoire de la Nazisploitation. Car dans son rôle de médecin nazi, cette comédienne juvénile possède un charisme particulièrement vénéneux à travers son élégance gracile auquel la beauté reptilienne de ses yeux azur laisse transparaître un regard aussi sadique que lubrique ! De mon point de vue subjectif, j'aurais même préféré qu'elle pique la vedette à la volumineuse Dianne Throne iconisée dans sa fameuse trilogie d'Ilsa !


Oeuvre glauque et malsaine volontairement occultée pour son aspect scabreux, sommet Z de mauvais goût et de déviance, Holocaust Nazi s'avère l'un des ersatz les plus grotesques et incongrus du sous-genre de la Nazisploitation. Pour autant, en dépit de son caractère risible finalement facétieux, il reste réservé à un public averti ! (du moins dans sa version non censurée disponible sur le site de l'Antre de l'horreur)

*Bruno
2èx

Pour les retardataires,
La chronique de Ilsa, la louve de SShttp://brunomatei.blogspot.fr/2012/03/ilsa-la-louve-des-ss-ilsa-she-wolf-of.html
Portier de Nuithttp://brunomatei.blogspot.fr/2011/11/portier-de-nuit.html
La Dernière orgie du 3è Reich: http://brunomatei.blogspot.fr/…/la-derniere-orgie-du-3e-rei…

3 commentaires:

  1. jolie critique; mais çà reste consternant, affligeant, pitoyable de nullité; ilsa louve ss est un des best de ce sous genre nazisploit bisseux rital fauché, portier de nuit étant un des best du nazisploit non bisseux

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  2. Merci. Et tu n'as pas tort pour la consternation, c'est ultra Z !

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  3. Il va me plaire j'en suis sûre ! :D

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