vendredi 19 juillet 2013

7 JOURS A VIVRE (Seven days to live)

                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site schyzo-dead-house.purforum.com

de Sebastian Nemman. 2000. Allemagne/Tchecoslovaquie/U.S.A. 1h37. Avec Amanda Plummer, Sean Pertwee, Nick Brimble, Gina Bellmman, Sean Chapman, Eddie Cooper, Amanda Walker.

Sortie salles France: 9 Mai 2001

FILMOGRAPHIE: Sebastian Nemman est un réalisateur et scénariste allemand, né le 21 Juin 1968 à Lüneburg.
2000: 7 Jours à Vivres
2002: Das Jesus Video (télé-film)
2006: Hui Buh - Le Fantôme du château


Série B d'épouvante blindée de références aux classiques du genre (Amityville, Shining, la Maison près du cimetière, l'Au-dela), 7 Jours à Vivre nous refait le coup du couple maudit (ils viennent de perdre leur enfant à la suite d'un incident domestique) parti s'exiler dans une bâtisse bucolique en guise de deuil infantile. Au préalable, un inquiétant prologue nous avait établi la découverte macabre d'une femme ventripotente, retrouvée tuméfiée sur une chaise par ses voisins, alors qu'à proximité, son mari en état de choc s'est avachi sur le coin du salon.
Ca commence fort avec la mort d'un bambin étouffé par une guêpe qui s'était dissimulée dans son petit déjeuner. La séquence éprouvante et réaliste s'exacerbe un peu plus quand le paternel décide d'infliger à son rejeton une trachéotomie en désespoir de cause. C'est après ce décès brutal que le couple décide d'emménager dans une vieille demeure isolée, située à proximité d'un marais. Rapidement, d'étranges évènements ébranlent le quotidien d'Ellen. Sujette à des hallucinations, de mystérieux indices lui révèlent de manière chronologique qu'il ne lui reste que 7 jours à vivre. De son côté, son mari Martin devient de plus en plus irascible et démystifie la paranoïa de son épouse sur la disparition de leur fils. Elle décide alors de consulter un psychologue...


Modestement réalisé, 7 Jours à Vivre n'invente rien avec son pitch éculé lorgnant surtout du côté de Shining (Martin, écrivain en manque d'inspiration, est gagné par une folie incontrôlée !) et des atmosphères chères de Lucio Fulci. Sur ce dernier point, il faut saluer le soin esthétique imparti à sa photo sépia et surtout à son climat gothique imprégné de brume. Avec un évident souci formel, Sebastian Nemman fignole des images macabres d'une beauté picturale afin de renforcer l'aspect inquiétant d'une demeure isolée. L'architecture externe et son cadre naturel nous évoquent instinctivement celle de la Maison près du Cimetière, tandis que la cave nous rappelle l'Au-dela pour son épilogue voué aux fantômes putrides revenus ici d'un marais maudit ! En prime, les interprétations convaincantes d'Amanda Plummer et de Sean Pertwee renforcent une certaine densité psychologique dans leur déveine récursive et leur espoir de solidarité en perdition. Si l'intrigue balisée, non exempt de clichés, nous laisse un sérieux goût de déjà vu, sa structure narrative laisse tout de même planer un certain suspense. Et cela, jusqu'à la frustration de ces 20 dernières minutes plutôt prévisibles nous laissant sur notre faim par la faute d'un dénouement aseptique.


Indubitablement, 7 Jours à vivre ne laissera pas un souvenir impérissable auprès de l'amateur d'horreur à sensations fortes. Néanmoins, et à condition d'être indulgent, le soin accordé à son atmosphère palpable, la qualité de l'interprétation et la beauté de certaines images nous permettent de passer un moment ludique.  

19.07.13. 3èx
Bruno Matéï 

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