mercredi 10 juillet 2013

Runaway, l'évadé du Futur (Runaway)

                                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Michael Crichton. 1984. U.S.A. 1h40. Avec Tom Selleck, Cynthia Rhodes, Gene Simmons, Kirstie Alley, Stan Shaw, G.W Bailey.

Sortie salles France: 7 Août 1985. U.S: 14 Décembre 1984

FILMOGRAPHIE (source Wikipedia): Michael Crichton est un écrivain, scénariste, producteur et réalisateur américain, né le 23 Octobre 1942, décédé le 4 Novembre 2008 à Los Angeles. 1972: Pursuit (télé-film inédit en France). 1973: Mondwest. 1978: Morts Suspectes. 1979: La Grande Attaque du Train d'or. 1981: Looker. 1984: Runaway, l'évadé du futur. 1989: Preuve à l'appui (Physical Evidence).


Un bijou d'anticipation crépusculaire par son incroyable photogénie nocturne.
Trois ans après Looker, Michael Chrichton renoue avec le thème de la robotique qu'il eut auparavant traité avec le cultissime Mondwest. Thriller futuriste mettant en garde le danger des nouvelles technologies (ici, la micro-électronique utilisée à des fins terroristes), Runaway puise sa force dans son traitement visionnaire et son extrême efficacité au sein d'un récit orthodoxe rondement mené. SynopsisDans un avenir proche, un flic et sa partenaire sont confrontés à un inventeur de génie capable de transformer les robots ménagers en véritables machines à tuer. De par l'entremise d'idées futuristes aussi ingénieuses que débridées (le robot preneur d'otage, les araignées métalliques, les missiles à tête chercheuse utilisés par un flingue novateur), Michael Crichton nous concocte un solide divertissement fertile en péripéties si bien que l'action ne cesse de rebondir à travers une narration savamment planifiée. 


Aucune esbroufe racoleuse donc mais des séquences d'action haletantes (telle cette poursuite automobile entamée contre des mines coureuses !) au service d'une trame simpliste rigoureusement captivante. En outre, les effets-spéciaux confectionnés par Mark Dornfeld tiennent encore la route de par leur côté inventif et s'avèrent donc crédibles pour l'élaboration des robots insidieux jamais vus au préalable ! Enfin, le duo formé par la charmante Cynthia Rhodes et l'excellent Tom Selleck (très à l'aise dans son rôle musclé de flic circonspect sujet au vertige !) est d'autant plus attachant qu'il ne manque pas de densité humaine à travers leur complicité attendrie (l'instant alarmiste où Karen se retrouve grièvement blessée à l'avant-bras par une micro bombe s'avère si intense qu'il demeure anthologique !). On n'en dira pas autant de notre terroriste du futur incarnée par l'ex chanteur de Kiss, Gene Simmons tant il cabotine avec sa gouaille sardonique. Pour autant, son charisme israélo-américain se prête plutôt bien à sa personnalité frondeuse et finit même pas nous amuser auprès de son outrecuidance mégalo. Sa présence demeure donc finalement aussi bien marquante qu'iconique avec soupçon de dérision tacite. 


Si Runaway possède aujourd'hui un cachet rétro évident, il ne manque ni de style, ni de classe, ni de vigueur si bien qu'il continue de susciter une réelle fascination (les différents spécimens de robots ménagers et les gadgets destructeurs) au sein d'une intrigue remarquablement troussée. Enfin, la solide présence de Tom Selleck décuple sa facture attachante auprès de sa fonction sagace de flic dévoué en initiation héroïque, quand bien même son climat nocturne nous ensorcelle la vue avec soupçon de surréalisme tantôt onirique (on peu même prêter une petite allusion à New-York 1997 par son climat futuriste crépusculaire saturé d'un score électro subtilement discret), tantôt horrifique (l'incroyable final vertigineux au sommet d'une cage de chantier s'avère lui aussi un moment anthologique à travers son action inventive et sa tension  infiniment oppressante). Désormais un classique des années 80 toujours aussi fun et fascinant. 

*Bruno Matéï
17.02.22. 4èx
10.07.13. 

                                         

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