mardi 6 août 2013

Le Monstre du Train / Terror Train

                                            Photo empruntée sur Google, appartenant au site impawards.com

de Roger Spotiswoode. 1980. U.S.A/Canada. 1h37. Avec Jamie Lee Curtis, Ben Johnson, Hart Bochner, David Copperfield, Derek McKinnon, Sandee Currie.

Sortie salles France: 17 Juin 1981 (Int - 18 ans). U.S: 3 Octobre 1980

FILMOGRAPHIERoger Spottiswoode est un réalisateur, monteur, producteur et scénariste canadien, né le 5 Janvier 1945 à Ottawa (Canada). 1980: Le Monstre du Train. 1981: 200 000 Dollars en cavale. 1983: Under Fire. 1986: La Dernière Passe. 1988: Randonnée pour un Tueur. 1989: Turner et Hooch. 1990: Air America. 1992: Arrête ou ma mère va tirer ! 1994: Mesmer. 1997: Demain ne meurt jamais. 2000: A l'aube du 6è jour. 2003: Spinning Boris. 2005: Ripley Under Ground. 2007: J'ai serré la main du Diable. 2008: Les Orphelins de Huang Shui.


En plein essor du psycho-killer, le néophyte Roger Spottiswoode (futur réal d'Under Fire) profite du filon commercial lancé par Carpenter avec Halloween pour entreprendre ses premières armes derrière la caméra. Slasher académique au canevas éculé émaillé de situations décousues (à l'instar du procès intenté au magicien en guise de culpabilité), le Monstre du Train réussit néanmoins à sortir son épingle du jeu de par sa scénographie restreinte allouée au chemin de fer superbement exploité lors du réveillon de la nouvelle année. Qui plus est, afin d'y pimenter l'horreur ludique et sortir quelque peu des sentiers battus, le réalisateur nous caractérise habilement un tueur fou multiforme à travers l'accoutrement de ses déguisements afin de mieux duper ses prochaines victimes (et le spectateur). Enfin, c'est la scream queen des eighties, Jamie Lee Curtis, qui endosse à nouveau l'archétype de la victime pourchassée par le maniaque avec un sens de bravoure pugnace véritablement convaincant. Ainsi, en dépit d'une première demi-heure un peu languissante (se contenter d'observer les pitreries de jeunots en état d'ébriété la veille du nouvel-an pendant qu'un magicien - David Copperfield himself - compose ses tours de prestige), la modeste série B finit par prendre son envol au fil du troisième homicide.


C'est à dire au moment où le conducteur de train (le vétéran Ben Johnson se livre avec probité) s'aperçoit que deux crimes ont été sauvagement perpétrés et lorsque Alana (Jamie Lee Curtis) présage le danger en étroit rapport avec une réminiscence intrinsèque. Pour ce faire, le prologue nous eut averti qu'à la suite d'une macabre blague de potache initiée de son gré, un jeune puceau timoré se retrouva finalement interné en cellule psychiatrique pour raison traumatique. Trois ans plus tard, celui-ci refoulé décide ainsi d'accomplir sa vengeance auprès de ses anciens camarades, accoutrés pour l'occasion festive de masques de carnaval dans l'enceinte d'un train. Sur ce dernier point, Roger Spottiswoode exploite donc à bon escient le cadre restreint de ces compartiments si bien qu'un effet de claustration nous est habilement rendu. Les courses poursuites amorcées à travers les corridors et les altercations en interne des chambres provoquant d'autre part une certaine angoisse en dépit de quelques incohérences téléphonées (telle cette victime préalablement appréhendée par les pieds et n'apportant ensuite aucune résistance au meurtrier après avoir réussi à s'en dépêtrer). Toujours affublé d'un déguisement distinct, notre tueur insuffle notamment une petite tension paranoïde auprès des voyageurs toujours plus contrariés par sa présence insidieuse ! D'ailleurs, le final haletant entamé avec Alena nous accorde un rebondissement inopiné vis à vis de sa supercherie d'y duper à nouveau son entourage sous un habile camouflage !


Psycho killer mineur au sein de la décennie 80, Le Monstre du Train reste toutefois suffisamment efficace, sympathique, atmosphérique et donc quelque peu ombrageux pour contenter l'amateur en dépit d'une première partie un tantinet inféconde. La présence lascive de Jamie Lee Curtis, l'utilisation amusée de 2/3 jump scares, l'ambiance claustro régie au sein du wagon et la manière habile dont le tueur protéiforme est mis en évidence demeurant d'honorables ressources. 

*Bruno 
03.02.23. 4èx. vf
06.08.13. 

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