mardi 1 octobre 2013

OVER THE TOP (le Bras de Fer)

                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site dbcovers.com

de Menahem Golan. 1987. U.S.A. 1h33. Avec Sylvester Stallone, Robert Loggia, Susan Blakely, Rick Zumwalt, David Mendenhall, Chris McCarty.

Sortie salles France: 8 Avril 1987. U.S: 13 Février 1987

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Menahem Golan est un producteur, réalisateur, scénariste et acteur israélien, né le 31 Mai 1929 à Tibériade (Palestine mandataire).
1977: Operation Thunderbolt. 1984: Over the Brooklyn Bridge. 1986: Delta Force. 1987: Over the Top. 1990: Mack the Knife. 2006: Rikod Mesokan.


1987 est une année déclinante pour la star notoire Sylvester Stallone car après son modeste succès commercial Cobra, Over the Top se solde comme le plus sévère échec de sa carrière. Un an plus tard, le 3è volet de Rambo suit la même pente régressive (Razzie Award à l'appui !) même si on s'éloigne du fiasco antécédent. Réalisé par Menahem Golan, spécialiste de l'actionner bourrin décérébré (Delta Force), affilié à son cousin producteur Yoran Globus, Over the Top fait surtout la part belle aux bons sentiments dans les rapports conflictuels entre un routier divorcé et son jeune fils dont la garde lui a été soutiré par un grand-père cupide. Après 10 ans d'absence, sous la recommandation de son ex femme mourante, Lincoln Hawk doit renouer les liens familiaux avec Michael Cutler, rejeton capricieux et impétueux couvé par une existence bourgeoise. En parallèle, notre routier s'envisage de concourir au championnat de bras de fer afin de pouvoir acquérir un camion mais aussi prouver à son jeune fils qu'il n'est pas le raté que l'aïeul avait toujours prétendu.


A grand renfort de clichés sirupeux, de morale bien pensante et de cabotinage d'acteurs, Over the Top tente de nous émouvoir avec cette cohésion parentale entretenue entre un prolétaire au grand coeur et son jeune fils plein d'orgueil. Afin de ne pas occulter les fans de l'illustre star du cinéma d'action des eighties, Menahem Golan et Stallone himself (puisque notamment assisté au poste de co-scénariste), imaginent la trouvaille originale d'une compétition de bras de fer afin d'enchérir encore vers le milieu sportif où la rivalité des affrontements (dialogues impayables à l'appui !) culmine sa trajectoire vers un dernier combat plutôt intense.
Et le miracle de se produire ! Car grâce à la bonhomie irrésistiblement attachante de Sly, cette série B triviale réussit avec modeste efficacité à se dépêtrer d'une intrigue prévisible pour mettre en valeur les les rapports humanistes de la filiation parentale. A l'aide de chansons entraînantes et du score rétro de Gorgio Moroder, Over the Top attise donc la sympathie dans son dosage d'action et d'émotion, tout en véhiculant les valeurs sociales fondées sur la volonté de la réussite et le désir de transcender ses doutes. Si le marmot aux yeux bleux cabotine à n'en plus finir dans ses crises de colère intolérantes, Sylvester Stallone réussit à lui imposer son autorité avec l'éthique d'un père imparfait mais dévoué à enseigner le privilège de la victoire.


Real steel
Terriblement naïf, désuet et bourré de bons sentiments, Over the Top est l'exemple type du divertissement calibré, préalablement conçu sur la notoriété de son icône d'action. Sauvé par la présence pleine d'humilité de Sylvester Stallone, cette odyssée humaine insuffle abondamment une émotion candide et rehausse l'intensité des enjeux vers un point d'orgue spectaculaire.

01.10.13. 3èx
Bruno Matéï

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