lundi 9 décembre 2013

LABYRINTHE (Labyrinth)

                                                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site zonebis.com

de Jim Henson. 1986. U.S.A/Angleterre. 1h41. Avec David Bowie, Jennifer Connely, Shelley Thompson, Christopher Malcolm, Toby Froud.

Sortie salles France: 3 Décembre 1986. U.S: 27 Juin 1986

FILMOGRAPHIE: James Maury "Jim" Henson est un marionnettiste, réalisateur et producteur américain né le 24 Septembre 1936 à Greenville, décédé le 16 Mai 1990 à New-York. Il est le créateur du Muppet Show, de Monstres et Merveilles et des Fraggle Rock (1983 - 1987).
1982: Dark Crystal. 1986: Labyrinthe


Quatre ans après Dark Crystal, Jim Henson renoue avec l'esprit féerique imposé par le dessinateur Brian Froud pour façonner Labyrinth. Clairement ciblé pour un public enfantin, cette aventure initiatique sur le sens de l'amitié et la fraternité ne possède pas la même noirceur que son précédant homologue. L'univers décrit ici étant beaucoup plus édulcoré pour illustrer le cheminement de la jeune Sarah, partie à la recherche de son petit frère dans l'antre d'un labyrinthe. Cet endroit sorti de son imaginaire (pour pallier sa solitude, elle se réfugie dans la littérature fantastique !) est régi par Jareth, roi des gobelins. Pour la caractérisation de ce dandy, on s'étonne de retrouver le chanteur David Bowie accoutré ici d'un look vestimentaire excentrique, à l'image de sa longue chevelure blonde taillée à la serpe ! Alors que Sarah avait préalablement invoqué le monde des lutins pour se débarrasser de son cadet turbulent, Jareth et ses sbires auront décidé de le kidnapper. Mais en dernier ressort d'une conjuration, elle bénéficie d'un ultimatum ! Tenter d'accéder au château des lutins en moins de 13 heures afin de pouvoir récupérer son frère.


A contrario de Dark Crystal, le film allie personnages réels et marionnettes en peluche en y incluant par intermittence d'étranges rimes musicales chantonnées par Bowie. Quand à la linéarité de l'histoire, elle n'est qu'un prétexte pour invoquer un univers féerique des plus fantaisistes auquel une multitude de personnages vont entrer en scène pour aider Sarah, ou au contraire, l'induire en erreur dans son itinéraire. La variété délirante des monstres qu'elle côtoie est l'atout ludique d'une aventure fertile en péripéties où l'humour bon enfant occupe une place de choix. C'est dans la caractérisation humaine des monstres maladroits (Hoggle, Ludo et Didymus) que Labyrinth créé l'attachement. Des héros parfois couards mais toujours valeureux qui vont permettre d'unir leur soutien à Sarah, mais aussi lui invoquer au cours de son initiation une leçon de tolérance sur l'amitié, la confiance et le pardon. C'est Jennifer Connely qui endosse ce rôle d'adolescente rebelle avec la sensualité innocente qu'on lui connait mais aussi un jeu naturel inscrit dans la loyauté. 


Si aujourd'hui Labyrinth peut paraître un brin désuet dans ces trucages de matte painting et dans l'élaboration des peluches, le spectacle enfantin n'en reste pas moins séduisant (le bal masqué est touché par la grâce !), musical et inventif pour mettre en relief un univers fantasmagorique débordant de personnages extravagants.

09.12.13. 4èx
Bruno Matéï  

2 commentaires:

  1. Bonjour Bruno,
    Quelle bonne surprise ce matin dans tes chroniques ! Labyrinth de Jim Henson ! Je me souviens encore du jour où je l'ai vu au ciné peu de temps après son accueil mitigé au festival d'Avoriaz. Bourré de défauts, affaibli par la main mise du producteur sur le projet, bricolé plutôt qu'abouti, essoufflé toutes les trois scènes...et pourtant quelle belle petite madeleine de Proust ! Un vrai moment de détente désormais aussi délectable qu'un mercredi de RTT. On aimerait presque le voir devenir un spectacle "Live"pour y emmener les gamins et admirer de près les splendides créations de Brian Froud.

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