mardi 11 février 2014

ROBOCOP 2

                                                                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site c1n3.org

d'Irvin Kershner. 1990. U.S.A. 1h57. Avec Peter Weller, Nancy Allen, Dan O'Herlihy, Tom Noonan, Belinda Bauer, Robert DoQui, John Glover, Gabriel Damon.

Sortie salles France: 5 Septembre 1990. U.S: 22 Juin 1990

FILMOGRAPHIE: Irvin Kershner est un réalisateur et producteur américain, né le 29 Août 1923 à Philadelphie (Pennsylvanie), décédé le 27 Novembre 2010 à Los Angeles (Californie).
1958: Stakeout on Dope Street. 1959: The Young Captive. 1961: Le Mal de vivre. 1963: Face in the Rain. 1964: The Luck of Ginger Coffey. 1966: l'Homme à la tête fêlée. 1967: Une sacré fripouille. 1970: Loving. 1972: Up the Sandbox. 1974: Les 'S' Pions. 1976: La Revanche d'un Homme nommé Cheval. 1978: Les Yeux de Laura Mars. 1980: l'Empire contre-attaque. 1983: Jamais plus jamais. 1990: Robocop 2.


C'est au réalisateur de l'Empire contre-attaque (et de l'excellent Les Yeux de Laura Mars !) qu'incombe finalement la tâche t'entreprendre une suite du chef-d'oeuvre de Verhoeven. Robocop 2 étant astucieusement un titre à double sens puisqu'il caractérise surtout le prototype d'un nouveau cyborg malintentionné ! Avec l'aide du scénariste Frank Miller, cette séquelle reprend les mêmes ingrédients de son prédécesseur dans son mélange de satire politique (pubs parodiques à l'appui) et d'action destroy où l'ultra violence continue de verser dans la surenchère. Je songe particulièrement à l'éventration chirurgicale opérée sur un flic corrompu, ou encore aux mesquineries d'une bande de marmots cambrioleurs n'hésitant pas à tabasser son commerçant. Si cette dernière séquence s'avère un brin ironique par son caractère débridé, elle n'en demeure pas moins implicitement dérangeante dans son amoralité, quand bien même un peu plus tard, un gamin d'à peine 13 ans régira le contrôle du marché de la drogue depuis que Cain aura été vaincu par Robocop !


Dans les rues de Detroit, violence et délinquance règnent en maître alors que nos politiciens et magistrats continuent de sombrer dans la corruption. Cain, trafiquant notoire, décide de ravitailler la population de sa nouvelle drogue synthétique: le Nuke ! Lancé à ses trousses, Robocop est piégé par ses sbires lors d'un guet-apens. Réduit en charpie, il est rapatrié dans les locaux de l'OCP afin de pouvoir le remettre sur pied. Mais sous la direction d'une doctoresse arriviste, il devient aujourd'hui une nouvelle machine docile dénuée de bravoure et de lucidité. Conscient de son état régressif, il décide de s'électrocuter afin de retrouver sa mémoire. Pendant ce temps, le dealer Cain reprend ses activités de dealer avant que Robocop ne revienne prendre sa revanche. 
Voilà pour le bref résumé de la première partie, car sous la plume de Frank Miller, Robocop 2 remotive son intrigue à mi-parcours avec la présence d'un nouvel intervenant ! Un cyborg particulièrement irascible car préalablement dépendant à la prise de stupéfiants ! J'ai nommé Cain, réduit en l'occurrence à l'état de mi-homme, mi-androïde par les membres de l'OCP afin de pouvoir concurrencer avec l'obsolète Robocop ! Bien évidemment, notre héros d'acier redresseur de torts n'aura pas dit son dernier mot ! 
Ce scénario huilé est un nouveau prétexte afin de transfigurer une bande dessinée destroy grandeur nature ! Fertile en péripéties et action explosive, le spectacle n'est jamais une complaisance gratuite afin de combler nos attentes car il ne fait que respecter la ligne directive de sa narration. Cette efficacité endiablée est notamment renforcée par la fluidité de la mise en scène ainsi que la crédibilité imposée aux effets-spéciaux, quand bien même la lisibilité de l'action nous permet de nous y immerger intensément. Particulièrement son point d'orgue anthologique étalant sur une durée de près de 20 minutes un florilège de bastons dantesques et de fusillades épiques !


Privilégiant la générosité du spectacle explosif, Irvin Kershner ne loupe pas le coche pour faire honneur à son modèle, même s'il pallie un peu la psychologie humaine émise à l'homme machine. Outre sa mise en scène solide et l'efficience des rebondissements, c'est notamment sa galerie excentrique de personnages véreux (en particulier sa délinquance juvénile !) et la peinture caustique impartie à une société anarchique qui rendent l'aventure aussi stimulante ! 

La critique de Robocop: http://brunomatei.blogspot.fr/2012/09/robocop-directors-cut.html

Bruno Matéï
4èx

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