vendredi 26 septembre 2014

Cabin Fever

                                                                                  Photo empruntée sur Google, appartenant au site vertigofilms.es

d'Eli Roth. 2002. U.S.A. 1h38 (Director's Cut). Avec Rider Strong, James DeBello, Jordan Ladd, Cerina Vincent, Joey Kern, Giuseppe Andrews.

Sortie salles France: 25 Août 2004. U.S: 14 Septembre 2002

FILMOGRAPHIE: Eli Roth est un réalisateur américain, né le 18 Avril 1972 à Boston.
2002: Cabin Fever. 2006: Hostel. 2007: Thanksgiving (faux trailer). 2007: Hostel 2. 2009: Nation's Pride - Stolz der Nation (trailer). 2013: The Green Inferno.


Premier essai derrière la caméra d'Eli Roth, Cabin fever est un hommage aux séries B gores inspiré ici d'une maladie que le réalisateur eut lui même traité. Le Psoriasis (également prénommé "gale" par nos ancêtres) étant une maladie de la peau se caractérisant par, je cite: "des lésions rouges et squameuses du cuir chevelu, des genoux et des coudes, associés à une atteinte des ongles". Dans certains cas, il peut également atteindre les articulations du malade. Cette pathologie d'origine inconnue ne s'avère pas contagieuse et il n'existe à ce jour aucun traitement pour en guérir bien qu'un palliatif permet d'en réguler son évolution. C'est donc à partir de cette affection dermatologique qu'Eli Roth bâti son intrigue et y exploite l'outrance à renfort de visions horrifiantes de corps estropiés rongés de l'intérieur. Le pitch reprend le canevas traditionnel de jeunes teenagers partis rejoindre une cabane de location au milieu d'un bois. Un soir, ils sont importunés par un vagabond atteint d'une étrange fièvre leur suppliant de lui porter assistance. Seulement l'inconnu est dans un état physique si repoussant qu'ils décident de s'en débarrasser. Trop tard, l'infection s'est déjà infiltrée parmi eux et chacun leur tour ils vont sombrer dans une déchéance physique moribonde. 


Endossé par des comédiens juvéniles de seconde zone, Cabin fever souffre inévitablement d'une psychologie rudimentaire à travers leurs comportements aussi crétins qu'irresponsables. Là où le bas blesse un peu c'est qu'un manque d'empathie s'y fait parfois ressentir dans leur situation de détresse et d'impuissance face au danger infectieux. Qui plus est, la première partie laborieuse prend son temps à planter l'intrigue dans leur flânerie imposée, tel ce feux de camp qu'ils s'improvisent autour de marshmallow parmi un invité surprise, ou encore cette chasse à l'écureuil, quand bien même la caricature assénée à certains d'entre eux finit par agacer ! Je songe principalement au blagueur potache ne pouvant s'empêcher de se comporter tel un pitre écervelé dans ses défis inconscients. C'est donc à mi-parcours qu'Eli Roth embraye l'action à dose de péripéties et rebondissements sanglants où nos héros vont devoir communément mesurer leur courage et leur loyauté pour tenter de survivre mais aussi invoquer de l'aide. Pour renforcer le caractère alarmiste de leur détresse, un groupe de rednecks revanchards a également décidé de leur faire la peau depuis la disparition de leur confrère (la première victime qui était intervenue chez nos teenagers). Efficacement troussées car menées sur un rythme alerte, ses incidents s'enchaînent de manière métronome en insistant en intermittence sur les visions abominables de corps infectées par le virus, et ce en dépit de la clarté d'un gore trop imberbe si j'ose dire lors de certaines scènes chocs largement perfectibles. Alors que vers d'autres séquences autrement réalistes, Eli Roth se prend un plaisir sardonique à exacerber l'horreur viscérale lorsque la peau et la chair des souffre-douleurs laisse entrevoir des plaies déchiquetées (d'un rouge beaucoup trop clair une fois de plus !)


Produit d'exploitation destiné avant tout aux ados, Cabin Fever fonctionne assez efficacement dans sa seconde partie fertile en poursuites, rixes sanglantes et visions horrifiques de corps mutilés. Si la sympathie l'emporte finalement, notamment auprès de son attachant 1er acte quant à la complicité amicale des teenagers, il ne laisse pas non plus un souvenir impérissable en dépit de l'évidente bonne volonté du réalisateur d'alterner humour noir et horreur trash dans un esprit décomplexé émaillé de blagues potaches. 

* Bruno
12.03.11
26.09.14
21.10.22. 4èx


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