lundi 8 septembre 2014

Retour vers le futur / Back to the futur

                                                                                              Photo emprunté sur Google, appartenant au site esquire.com

de Robert Zemeckis. 1985. U.S.A. 1h56. Avec Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Lea Thompson, Crispin Glover, Thomas F. Wilson, James Tolkan.

Sortie salles France: 30 Octobre 1985. U.S: 3 Juillet 1985

FILMOGRAPHIE: Robert Zemeckis est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 14 Mai 1951 à Chicago (Illinois). 1978: Crazy Day. 1980: La grosse Magouille. 1984: A la Poursuite du diamant vert.1985: Retour vers le Futur. 1988: Qui veut la peau de Roger Rabbit. 1989: Retour vers le Futur 2. 1990: Retour vers le Futur 3. 1992: La Mort vous va si bien. 1994: Forrest Gump. 1997: Contact. 2000: Apparences. 2000: Seul au monde. 2004: Le Pôle Express. 2007: La Légende de Beowulf. 2009: Le Drôle de Noël de Mr Scrooge. 2013: Flight.


Enorme succès commercial à travers le monde, la trilogie Retour vers le futur est le fruit de la collaboration entre Steven Spielberg (producteur) et Robert Zemeckis (réalisateur). Divertissement familial par excellence, il doit son potentiel amical grâce à un pitch des plus facétieux et à la complémentarité extravagante de deux héros débrouillards. Synopsis: A l'aide d'une voiture à voyager à travers le temps, Marty, jeune collégien, se retrouve projeté 30 ans en arrière après avoir tenté d'échapper à des terroristes. Délibéré à retourner dans le futur mais ayant modifié quelque peu son destin, il doit également essayer de rétablir un contact amoureux entre ses propres parents. Ainsi, en modernisant le concept du voyage temporel par le biais d'une voiture futuriste issue des années 80, Robert Zemeckis succède également à la nostalgie des années 50 lorsque notre héros se retrouve malencontreusement exposé au sein de cette période rétro. Mêlant teen movie et science-fiction, le cinéaste utilise les mécaniques de suspense, d'humour et d'action sous l'impulsion d'un scénario calibré multipliant rapports de force (George et Marty sévèrement mis à mal par les provocations récurrentes de Biff !) et vaudeville bâti sur le flirt. 


Puisque après avoir rencontré ses jeunes parents en 1955, et à cause d'un évènement accidentel ayant modifié un paradoxe temporel, notre jeune héros devra déjouer les avances amoureuses de sa propre mère ! Tout l'intérêt de l'intrigue se focalisant sur leurs rapports délicats quand bien même Marty tentera de convaincre son (futur) père de courtiser sa (future) mère lors d'un bal de promotion. Outre la complicité amicale irrésistible exercée par nos deux héros indissociables, mutuellement campés par Michael J. Fox, en collégien plein d'entrain, et Christopher Lloyd, en savant-fou utopiste, Retour vers le Futur tire-parti d'un scénario inventif exploitant intelligemment la caractérisation des protagonistes. A l'instar du père pathétique de Marty car souffre-douleur depuis son enfance d'un camarade de classe goguenard. Alors qu'au fil de son cheminement initiatique d'oser s'affirmer aux yeux des autres, Robert Zemeckis établit une réflexion sur le dépassement de soi. C'est à dire braver ses peurs pour préserver l'estime et la confiance et émuler la concurrence afin d'accéder à la réussite. Au-delà de son enjeu majeur (renouer le contact amoureux d'une cause parentale), le film cède place ensuite au suspense d'une course contre la montre que Marty et son comparse doivent finalement entreprendre pour un retour vers le futur sans dommage collatéral. 


Sur fond d'hommage au Rock and Roll des années 50 (Marty s'improvisera d'ailleurs avant-coureur dans sa prestation musicale littéralement effrontée !) et d'un tube des eighties resté dans les mémoires (The Power Of Love incarné par Huey Lewis and The News), Retour vers le Futur confond ces deux décennies de par l'alibi du paradoxe temporel. Outre l'efficacité indéniable d'un script retors accumulant péripéties et gags verbaux, il doit autant de sa fantaisie et de sa fraîcheur à l'autorité amicale de ces personnages remarquablement dessinés. Un classique immuable d'une fraîcheur, d'une fringance et d'une cocasserie immodérées admirablement conçu pour chatoyer toute la famille. 
3èx



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