jeudi 30 octobre 2014

HALLOWEEN 2. Director's Cut.

                                            Photo empruntée sur Google, appartenant au site nitehawkcinema.com

de Rob Zolmbie. 2009. U.S.A. 1h59 (Director's Cut). Avec Scout Taylor-Compton, Malcolm McDowell, Tyler Mane, Brad Dourif, Danielle Harris, Sheri Moon Zombie, Brea Grant.

Sortie en Dvd et Blu-ray le 31 Mars 2010. Sortie salles U.S: 28 Août 2009

FILMOGRAPHIE: Rob Zombie est un chanteur, musicien et réalisateur américain, né le 12 Janvier 1965 à Haverhill, dans le Massachusetts. 2003: House of 1000 Corpses. 2005: The Devil's Rejects. 2007: Werewolf Women of the S.S. (trailer). 2007: Halloween. 2009: Halloween 2. 2012: The Lords of Salem.


Suite du remake entamé 3 ans au préalable, Halloween 2 joue la carte de l'anticonformisme par le biais d'un Rob Zombie délibéré à démystifier l'icone fantomatique de Michael Myers. Echec public et critique outre-atlantique qui valut à la France de le bannir des écrans pour le sortir directement en Dvd et Blu-ray, ce second opus a de quoi déconcerter les puristes de la franchise tant le réalisateur s'épanche à réinventer le slasher avec audace et brutalité inédite pour le genre. Le pitchDeux ans après les tragiques évènements du précédent épisode, Laurie Strode essaie de se reconstruire de son traumatisme avec l'aide d'une thérapeute. De son côté, le Dr Loomis s'est reconverti en écrivain afin de promouvoir le récit de sa traque sur Michael Myers. Alors que les festivités d'Halloween approchent, le tueur masqué revient faire surface à Haddonfield afin de régler ses comptes auprès de sa soeur logée sous l'enseigne du shérif Brackett. D'une violence hardcore particulièrement acérée, Halloween 2 est loin de renouer avec la suggestion entreprise chez Carpenter dans le premier volet, l'intrigue laissant libre court à une succession de meurtres d'une sauvagerie inouïe ! Baignant dans un climat onirico-macabre (la fête d'Halloween organisée autour d'un concert rock auquel le public s'est affublé de masques issus des monstres de la Universal, les apparitions spectrales de Deborah vêtue de blanc et accompagné du petit Michael, les rêves de Laurie hérités de l'univers macabre de Tim Burton !), Halloween 2 succède au réalisme cru pour mettre en exergue les agissements meurtriers de Michael Myers ! 


Incarnation du Mal absolu, il fait aujourd'hui son retour sous la sinistre apparence d'un clodo barbu, tantôt dévoilé à visage découvert, tantôt camouflé d'un masque morcelé. Déambulant dans la campagne nocturne afin de regagner la contrée d'Haddonfield, il laisse derrière lui nombre de victimes parfois massacrées à mains nues ! Si l'intrigue n'a rien de transcendant dans la requête familiale de Michael Myers, la mise en scène studieuse de Zombie réussit à renouveler l'intérêt par le comportement hostile du tueur à la cruauté éprouvante. Outre l'efficacité redoutable des mises à mort cinglantes et de la tension exercée sur sa diabolique présence, Rob Zombie brosse également le portrait d'une Laurie Stode quasi méconnaissable dans sa fonction de marginale dépressive hantée par les mêmes visions surnaturelles que son frère. Profondément perturbée et sujettes à des névroses psychotiques, son rôle fragile nous insuffle l'empathie dans sa tentative désespérée de se débarrasser de ses démons et de l'acharnement de son frère. Quand à l'illustre Dr Loomis, il est ici recyclé en écrivain cupide afin d'accéder à la notoriété et avant de se racheter une conduite dans un dernier acte révélateur. C'est du moins ce que nous révèle le Director's cut puisque tous ces personnages iconiques font office de détournement au profit d'une idée astucieuse qui va permettre de lever le voile Spoiler ! sur la nouvelle personnalité de Laurie Strode/Angel Myers (l'objet de sa filiation maudite et les raisons impliquant ses visions spirituelles !) et de conclure la saga parmi la cohérence de son état mental. Fin du spoiler


Angoissant et terrifiant de par son climat d'insécurité et la stature bestiale du tueur, éprouvant et cruel par ses éclairs de brutalité (le massacre dans la demeure de Brackett nous laisse les mains moites dans son intensité aride !), Halloween 2 ose la gageure de détourner le mythe parmi la personnalité de son auteur transfigurant un univers onirico-macabre et réaliste. Il y émane une oeuvre formelle impeccablement maîtrisée, à l'instar de son montage vigoureux et du jeu spontané des comédiens particulièrement impliqués dans leur fonction de survie (sans compter les apparitions clins d'oeil de Margot Kidder et de la jeune Danielle Harris déjà entrevue dans Halloween 4 et 5). 

*Bruno
2èx


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