jeudi 4 décembre 2014

TERMINATOR RENAISSANCE (Terminator Salvation)

                                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site lunkiandsika.wordpress.com

de McG. 2009. U.S.A. 1h57 (Director's Cut). Avec Christian Bale, Sam Worthington, Bryce Dallas Howard, Roland Kickinger, Common, Anton Yelchin, Moon Bloodgood, Helena Bonham Carter.

Sortie salles France: 3 Juin 2009. U.S: 21 Mai 2009

FILMOGRAPHIE: McG (Joseph McGinty Nichol) est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 2000: Charlie et ses drôles de dames. 2003: Charlie's Angels 2: les anges se déchaînent. 2005: We are Marshall. 2009: Terminator Renaissance. 2012: Target. 2014: 3 Days to Kill.


Repéré avec deux adaptations d'une série TV culte des années 70 (Drôles de Dames), McG est enrôlé en 2007 pour relancer la nouvelle franchise de Terminator dont l'action se situera cette fois-ci dans le futur d'un Los-Angeles post-apo. C'est donc un film de guerre destroy que nous façonne le cinéaste avec l'esthétisme crépusculaire d'une photo désaturée et un sens épique souvent impressionnant dans son lot de bravoures explosives. Que ce soit au niveau des poursuites motorisés, en hélicoptère, en vaisseaux high-tech ou en camion, ou encore celles des offensives belliqueuses manoeuvrées secrètement entre l'homme et la machine, Terminator Renaissance privilégie l'actionner bourrin avec l'efficacité d'un script haletant émaillé d'idées intéressantes. A l'instar de l'identité suspicieuse de Marcus Wright, ancien condamné à mort voué à une résurrection hybride dans le futur de 2018, à l'exemple de la stratégie de défense employée avec une arme capable de paralyser les machines, ou encore au niveau de la démesure des différents prototypes de robots se déplaçant sur moto, sous l'eau ou en vaisseau afin de mieux riposter. 


En dépit d'un manque d'intensité dans les enjeux humains accordés entre John Connor, Kyle Resse et Marcus Wright, le trio réussit tout de même à insuffler une certaine densité dans leur conflit de divergence et leur cohésion héroïque avant de suspecter la condition de l'un d'eux réduit à l'état d'homme-machine. C'est là l'élément le plus intéressant de cette réactualisation du mythe de Frankenstein lorsque le monstre se révoltait contre son créateur de lui avoir violé sa propre identité. Le réalisateur insistant sur la prise de conscience humaine d'un homme d'acier délibéré à déjouer les ambitions immorales de ces créateurs. Une diatribe contre la dictature militaire est également survolée lorsque le général Ashdon s'évertue à donner l'assaut de ces troupes au sein de l'entreprise de Skynet malgré l'enjeu humanitaire de résistants retenus prisonniers à l'intérieur. Afin de retenir l'intérêt, et en dépit de ces séquences homériques décapantes qui empiètent régulièrement le récit, deux facteurs majeurs sont donc alloués à la résistance de nos héros et à la survie de l'humanité ! Retrouver en vie Kyle Reese (le futur père de John Connor !) retenu prisonnier chez Skynet, et détruire ce gigantesque ordinateur responsable de la hiérarchie des machines à tuer. 


En dépit d'un final assez prévisible au sentiment de déjà vu, du manque d'intensité dramatique (exit l'univers dystopique sombre et désespéré entraperçu dans les 2 premiers volets !) et du défaut d'aplomb dans la réalisation, Terminator renaissance ne manque pas de trouvailles, de souffle épique et d'esthétisme cendré (décors décharnés à l'appui !) pour crédibiliser un univers post-apo régi par les robots. S'il est loin de rivaliser avec la réussite des 2 premiers opus, il n'en demeure pas moins un spectacle ultra spectaculaire épaulé des prestances viriles de Christian Bale et Sam Worthington

Bruno Matéï
2èx

6 commentaires:

  1. Salut,
    Assez d'accord
    Un Christian Bale qui égrène ses répliques avec un tel manque de conviction qu'il en devient comique par moment (il fait la même chose dans DKR) bref l'épure de la "nolanisation" de son jeu !
    Au final un blockbuster de consommation courante, parfois astucieux, divertissant mais sans profondeur....Espérons que le prochain opus proposera mieux
    D'ici là, Mad Max : Fury Road risque d'avoir fertilisé encore une fois notre vision du monde d'après !....

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  2. Salut à toi Laurent. J'attends Mad Max : Fury Road comme le messie !
    Je prédis que George Miller ne fera pas fausse route.

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    1. Je l'attends aussi mais bon l’absence de Mel Gibson va se faire ressentir.

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  3. J'ai vu la bande annonce deT5 juste après mon commentaire !
    ça n'a pas l'air terrible (genre suite, remake, reboot, tout mélangé, on sait plus trop).
    Si Mad Max ne fonctionne pas on gardera le souvenir de la plus excitante bande annonce de l'année !
    Sinon je suis impatient d'aller voir la fin des aventures du hobbit, White god et aussi la reprise d'un film 70's que je connais pas et qui s'appelle "réveil dans la terreur" ! Après Leatherface (le vrai) au cinoche en Novembre, décidément, Noel promet cette année

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  4. J'attends aussi beaucoup de White God, étant passionné par la cause animale, particulièrement les chiens.
    Le trailer de T5 laisse craindre le pire...

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  5. Il me semble que le film n'a pas reçu très bon accueil. McG se contente pourtant de répéter ce qu'avait fait Mostow (l'humour en moins) et c'est aussi ce que semble faire le réalisateur de Thor, le monde des ténèbres avec le 5e volet de la franchise, à savoir copier, et même dupliquer, le T2 dans ses plus grandes scènes. McG par ailleurs avait déjà fait un clin d'oeil à Terminator 2 dans un des épisodes des Drôles de dames.
    Comme toi je n'ai pas trouvé ça mauvais, mais espérons qu'il y ait quelque renouvellement au moins scénaristique pour la suite.

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