jeudi 1 janvier 2015

JASON ET LES ARGONAUTES (Jason and the Argonauts)

                                                                           Photo empruntée sur Google, appartenant au site Moviecovers.com

de Don Chaffey. 1963. U.S.A/Angleterre 1h44. Avec Todd Armstrong, Nancy Kovack, Gary Raymond, Laurence Naismith, Nigel Green, Niall MacGinnis.

Sortie salles France: 9 Octobre 1963. U.S: 19 Juin 1963

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Don Chaffey est un réalisateur britannique, né le 5 Août 1917 à Hastings, décédé le 13 Novembre 1990 à L'île Kawau (Nouvelle-Zélande).
1963: Jason et les Argonautes. 1966: Un million d'années avant J.C. 1967: Les Reine des Vikings. 1968: Du sable et des diamants. 1977: Peter et Elliott le dragon. 1978: La Magie de Lassie. 1979: C.H.O.M.P.S.


Chef-d'oeuvre du film d'aventures mythologiques, Jason et les argonautes s'avère inévitablement le meilleur représentant du genre auquel le regretté Ray Harryhausen apporta son talent artisanal avec une maîtrise sans failles. Afin de récupérer le trône de son père mort il y a 20 ans, Jason doit parcourir la Colchide pour parvenir à la toison d'or. Gouverné en l'occurrence par le souverain Pélias, ce dernier vient de lui proposer avec l'accord des dieux cette périlleuse mission afin de sauver de la misère son peuple. Mais la délégation s'avère une ruse pour s'emparer de la toison avec la complicité de son fils que Jason a accepter d'affecter parmi son équipage. Epaulé d'une armée d'argonautes stoïques, ils embarquent à bord d'un voilier pour entreprendre un périple de longue haleine. 


Spectacle haut en couleurs dans sa succession quasi ininterrompue de morceaux de bravoure surréalistes, Jason et les Argonautes est un éblouissement visuel auquel le maître du stop motion prête son immense contribution pour transfigurer d'incroyables créatures issues de la mythologie grecque. Que ce soit la résurrection de Thalos, géant de bronze rubigineux, le harcèlement de deux harpies auprès d'un vieil aveugle affamé, l'armature d'un dieu marin afin de faciliter l'accès du bateau pris entre deux roches, l'attaque d'un hydre à 7 têtes, ou enfin, l'affrontement belliqueux d'une armée de squelettes (auquel Sam Raimi rendit humblement hommage dans l'inégal Evil-Dead 3), cette armada de monstres décuple l'intensité attractive parmi l'autorité sagace d'argonautes en quête de trésor ! Le sentiment d'émerveillement qu'insufflent ses morceaux de poésie, la manière habile dont elles s'enchaînent dans une structure narrative captivante rendent également honneur à la complicité altruiste de nos héros. Des combattants où la force d'esprit et de courage vont s'unifier afin de déjouer subterfuges de traîtres mégalos et dieux goguenards, mais surtout débattre l'hostilité impromptue de créatures pernicieuses.


Epaulé du score épique de Bernard Herman insufflant une belle harmonie dans la vigueur des combats, et de l'aplomb de comédiens portés sur l'esprit d'équipe et de bravoure, Jason et les Argonautes perdure son pouvoir de fascination par la vélocité de sa mise en scène faisant honneur au bestiaire de Ray Harryhausen  ! 

Bruno Matéï
4èx


3 commentaires:

  1. bonne année Bruno,
    Jason et les argonautes arrive toujours à me faire écarquiller les yeux comme un gamin ! Tout comme Jack le chasseur de géant, Sinbad le marin...
    J'ai retrouvé des sensations similaires devant la bataille des cinq armées de PJ

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  2. Meilleurs Voeux à toi Laurent ! Tu me rassures pour le dernier volet du Hobbit car certains avis négatifs sont radicaux.

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  3. Ah lassitude et déception lors de ce dernier épisode pour certains ! On peut les comprendre mais tout de même c'est vrai que beaucoup n'y vont pas avec le dos de la cuillère niveau critique ! Pas assez de ceci, trop de cela, déjà vu, mal adapté....quant à la direction artistique le mot de "vomitif" revient souvent ce qui est plutôt rigolo quand on se souvient que PJ fût un des plus dignes ambassadeur du gore ! Voila maintenant on lui reproche de manquer de goût, un comble !
    La réalité est qu'il s'en sort admirablement bien pour tenir un tel niveau de qualité sur une saga si longue, qu'il développe une dramatisation bienvenue des thèmes du roman (voir du monde de Tolkien) et qu'il fait du Hobbit un prologue astucieux du SDA car c'est à la fois totalement différent et parfaitement ressemblant ( oui, dure de définir cette impression) : des thèmes mythologiques qui reviendront dans le SDA, la même illustration symbolique des lieux et des ambiances créant un ensemble cohérent. Ne parlons pas de mise en scène car il n'y a rien à dire à ce sujet, c'est toujours absolument brillant ! Alors on peut toujours pinailler Le Hobbit 3ème du nom est un formidable film d'aventure, qui flirte même avec l'horreur pour certaines ambiances.

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