mardi 10 mars 2015

LE HOBBIT: LA BATAILLE DES 5 ARMEES (The Hobbit: The Battle of the Five Armies)

                                                                        Photo empruntée sur Google, appartenant au site lestoilesheroiques.fr

de Peter Jackson. 2014. U.S.A. 2h24. Avec Martin Freeman, Ian Holm, Ian McKellen, Benedict Cumberbatch, Richard Armitage, ken Stott, Graham McTavish.

Sortie salles France: 10 Décembre 2014. U.S: 17 Décembre 2014

FILMOGRAPHIE: Sir Peter Robert Jackson est un réalisateur, producteur et scénarise néo-zélandais, né le 31 Octobre 1961 à Pukerua Bay, North Island (Nouvelle-Zélande).
1987: Bad Taste. 1989: Les Feebles. 1992: Braindead. 1994: Créatures Célestes. 1995: Forgotten Silver. 1996: Fantômes contre fantômes. 2001: Le Seigneur des Anneaux. 2002: Les Deux Tours. 2003: Le Retour du Roi. 2005: King-Kong. 2009: Lovely Bones. 2012: Le Hobbit: un voyage inattendu. 2013: Le Hobbit: la Désolation de Smaug. 2014: Le Hobbit: Histoire d'un aller et retour.


Dernier chapitre de la trilogie du Hobbit, La Bataille des 5 armées renoue avec l'esprit belliqueux des Deux Tours préalablement illustré dans l'autre saga de la Communauté de l'Anneau. Puisque, en l'occurrence, la compagnie des nains, des elfes, des humains, des Wrags et des Orques vont devoir s'opposer pour la propriété de la montagne sacrée. Inévitablement, cet opus s'avère l'épisode le plus adulte dans le compromis des enjeux stratégiques, à savoir privilégier l'accord de paix ou de la guerre du point de vue moral de Bilbon Sacquet et des nains sur la corde raide. Après que les nains eurent malencontreusement déchaîné la colère du dragon Smaug sur le hameau de Lac-ville, le prisonnier Bard réussit à s'échapper de sa geôle pour s'efforcer de le combattre parmi le soutien de son fils. Alors que l'annonce de la victoire est rapidement répandue chez les survivants, ces derniers glorifiant Bard au statut de héros, Thorin ordonne à son équipe des nains de retrouver le fameux Arkenston occulté sous les décombres du trésor. Littéralement aveuglé par sa cupidité et le sacre du throne, Thorin va déclencher un conflit d'une ampleur insoupçonnée: l'offensive des 5 armées ! Mais afin d'apaiser les tensions et trouver une issue pacifiste, Bilbon Sacquet finit par proposer une transaction avec l'appui de Bard, car ayant réussi à s'emparer du fameux Arkenston que Thorin convoite ardemment.


Epique et grandiose, La Bataille des 5 armées continue de déployer sa maestria technique parmi le talent perfectionniste de Peter Jackson. Les séquences de batailles homériques s'avérant aussi fluides et redoutablement inventives dans leur sens chorégraphique que vertigineuses dans l'ampleur imposée aux milliers de figurants. Renouvelant avec habileté moult confrontations belliqueuses entre batailles rangées et monstres gargantuesques, les altercations de masse qui s'ensuivent finissent également par se confiner vers des confrontations individuelles entre héros stoïques et orques sanguinaires. A cet égard, la Bataille des 5 armées fait preuve d'une intensité dramatique dans le châtiment invoqué à certaines victimes, particulièrement celles abusant de bravoure pour tenir lieu du sens de l'héroïsme et du sacrifice. Brassant les thème de la dignité et de la loyauté (la fonction médiatrice de Bilbon), de la rédemption (la soudaine prise de conscience de Thorin !), de l'amour et de la perte de l'être aimé (la situation précaire de l'elfe Tauriel et sa remise en cause des sentiments), Peter Jackson privilégie la caractérisation humaine de ces héros redresseurs de torts impliqués dans une lutte pour la justice et le pouvoir. Les forces du Bien et du Mal se déchaînant avec fureur et passion afin d'asseoir leur réputation sur l'autel de la montagne sacrée.  


Ultra spectaculaire dans ses affrontements de masse et la scénographie aérienne de décors dantesques, mais aussi poignant dans sa dernière partie tragique, La Bataille des 5 armées clôt le chapitre du Hobbit avec humilité de la raison, force des sentiments, sens du devoir et de l'honneur. Si une fois encore, il n'atteint pas l'acuité épique de la trilogie de l'anneau, ses réflexions sur l'influence du pouvoir et la préservation de l'écologie ne manquent pas d'intensité autour de l'implication des rivalités humaines et belliqueuses. Une excellente conclusion conçue dans la générosité du spectacle (à l'instar de son prologue flamboyant !) parmi l'autorité intègre d'un auteur féru d'égard pour Tolkien
Bruno Matéï

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