mardi 21 avril 2015

Schizo

                                           Photo empruntée sur Google, appartenant au site wrongsideoftheart.com

de Pete Walker. 1976. Angleterre. 1h49. Avec Lynne Frederick, John Leyton, Stephanie Beacham, John Fraser, Jack Watson.

Sortie salles 11 Novembre 1976

FILMOGRAPHIE: Pete Walker est un réalisateur, scénariste et producteur britannique, né en 1939 à Brighton. 1968: l'Ecole du sexe, For men only, 1970: Cool, c'est Carol, 1971: Man of violence, Die Screaming, Marianne, 1972: Quatre dimensions de Greta, le Théâtre de l'angoisse, 1973: Tiffany Jones, 1974: Flagellations, Frightmare, 1976: Mortelles Confessions, Schizo, 1978: Hallucinations, 1979: Home Before Midnight, 1983: House of the long shadows.


Modeste production du réalisateur Pete Walker, petit artisan d'un cinéma horrifique british dénué de prétention, à l'instar des sympathiques productions d'exploitation de Norman J. WarrenSchizo se fit connaître auprès des vidéophiles grâce à sa Vhs éditée chez Warner Home Video. Ainsi, s'il essuya un certain succès dans ce format aujourd'hui vermoulu, si bien qu'il s'agit probablement de son oeuvre la plus populaire parmi l'excellent Hallucinations, sa faible renommée auprès des critiques l'empêcha toutefois d'accéder au classique du psycho-killer, faute à une intrigue plutôt mal construite il est vrai auprès de sa thématique de la schizophrénie faisant référence à Psychose d'Hitchcock. Le PitchAlors que Samantha se marie, un étrange individu se rend à ces noces avec la volonté de la tourmenter. Perpétuellement épiée par ce dernier, elle commence à prendre panique lorsqu'elle croit reconnaître en lui le meurtrier de sa mère sauvagement assassinée durant son enfance. 


Jouant avec les codes du thriller horrifique dans sa plus conventionnelle expression avec son lot de clichés rebattus, Pete Walker accumule maladresses techniques (montage parfois dégingandé, faux-raccords, intervention d'un technicien en arrière plan d'un miroir) / narratives et redondances sans sourciller de par sa volonté infatigable de retarder l'éventuelle agression puis de nous convaincre que le potentiel tueur est lancé aux trousses de notre frêle héroïne. Le problème, c'est qu'au bout de 20/30 minutes on devine aisément que ce dernier, particulièrement cabotin, ne pourrait être l'auteur de ces exactions à venir tant il accumule brimades et intimidation avec une apathie un peu trop ombrageuse, voire parfois grotesque (ses grimaces derrière la vitre pour terroriser sa victime). L'intronisation du suspense étant désamorcée par ce profil inexpressif et d'un arc narratif aux faibles ressorts dramatiques. Quand bien même la psychologie superficielle (mais heureusement attachante) des protagonistes enfonce un peu plus cette série B au rayon de la Bisserie bonnard. Loin d'être désagréable donc auprès de sa modeste efficacité et de son attachante naïveté à valoriser la contrariété des protagonistes au fil d'un climat gentiment inquiétant, le second acte narratif épouse d'autant mieux un parti-pris autrement haletant et complaisant à travers la prolifération des meurtres sanguinolents que l'entourage de l'héroïne subit de plein fouet. Sans compter la révélation stridente d'un flash-back traumatique, meilleure séquence horrifique du métrage auprès de son aura poisseuse, vulgaire (langage cru à l'appui), couillue (mais chut !), insolente. 


Exclusivement réservé à la génération 80, Schizo ne pourra aujourd'hui que contenter d'un oeil à la fois ludique et amusé les nostalgique de cette époque révolue si bien que la sincérité (empotée) du réalisateur croyant dur comme fer à son sujet déviant n'est point à remettre en cause pour son amour immodéré du sous-genre: le psycho-killer apparu sur nos écrans au milieu des Seventies.  

*Bruno
5èx. Vo

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