mardi 19 mai 2015

Class 84

                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com

Class of 1984 de Mark Lester. 1982. U.S.A. 1h38. Avec Perry King, Merrie Lynn Ross, Timothy Van Patten, Roddy McDowall, Stefan Arngrim, Michael J. Fox, Keith Knight, Lisa Langlois.

Sortie salles France: 29 Septembre 1982. U.S: 20 Août 1982. Interdit au - de 18 ans lors de sa sortie.

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Mark Lester est un réalisateur, producteur et scénariste américain, né le 26 Novembre 1946 à Cleveland, Ohio. 1971: Twilight of the Mayas. 1973: Steel Arena. 1982: Class 84. 1984: Firestarter. 1985: Commando. 1986: Armé et Dangereux. 1990: Class of 1999. 1991: Dans les Griffes du Dragon Rouge. 1996: Public Ennemies. 2000: Blowback. 2000: Sacrifice (télé-film). 2000: Guilty as Charged (télé-film). 2002: Piège sur Internet. 2003: Trahisons. 2003: Ruée vers la Blanche. 2005: Ptérodactyles.


L'année dernière, dans les collèges américains, 280 000 incidents avec violence ont été perpétrés par des étudiants à l'encontre de professeurs ou d'élèves. 
                                                                    Malheureusement... 
                                            Ce film est basé sur des évènements réels.
                                                                    Heureusement... 
                                            Très peu d'écoles sont à l'image de "Lincoln High".
                                                                              ... Pour l'instant.

Voilà ce que nous pouvions lire en guise d'intro avant que le générique y imprime en gros caractères rouges le fameux logo prémonitoire: Class 1984 ! Film culte de toute une génération, comme le souligne également son gros succès en salles et en Vhs, et ce malgré son interdiction au moins de 18 ans, Class 1984 doit sa réputation à la frénésie de son ultra-violence que Mark Lester exploite dans le cadre de la série B avant de décrier en filigrane la flambée inquiétante de la délinquance scolaire. Les flics instaurés à l'entrée des établissements faisant office de geôliers afin de détecter armes blanches et armes à feu que certains lycéens oseraient planquer sous le manteau avant d'aller rejoindre les cours.


Habité d'une ultra-violence aussi gratuite que putassière, tant pour les exactions dévergondées de nos quatre antagonistes que pour la riposte de professeurs incapables de refréner leur rancoeur, le film se permet en outre d'aborder le thème de l'auto-défense par le biais d'un final grand-guignolesque ancré dans toutes les mémoires. Ou lorsqu'un enseignant forcené aura décidé de se faire justice pour trouer la peau à quatre ado ayant violé puis kidnappé sa femme ! Sauf qu'en l'occurrence, il ne s'agit pas d'une traditionnelle vengeance comme on a coutume de voir dans les Vigilante Movies, Andrew  Norris s'efforçant avant tout de retrouver sa femme en VIE avant de tenter d'assassiner avec prévention ses oppresseurs ! D'une efficacité et d'une tension exponentielles quant à la confrontation impitoyable de ce dernier incessamment harcelé par la bande de punks (les comédiens charismatiques s'en donnant à coeur joie dans leur fourberie et raillerie criminelle tout en prédisant un avenir dystopique), Class 1984 signalait avec 20 ans d'avance l'insécurité instaurée en milieu éducatif. Quand bien même Mark Lester surligne avec outrance et dérision l'impuissance de la police et des professeurs si bien que l'un d'eux finira par sombrer dans une dépression suicidaire. A cet égard, personne n'eut oublié la prise d'otages scolaire que Rody McDowall s'inflige flingue à la main durant son cours de biologie pour mieux se faire entendre auprès de ses étudiants ! Débridé, sardonique et violemment réactionnaire, Class 1984 accumule donc les confrontations musclés entre cette troupe de délinquants sans vergogne, digne héritiers d'Orange Mécanique, et nos deux professeurs impliqués malgré eux dans un concours d'intimidations toujours plus hostiles. La tension régulière qui émane de leurs affrontements moraux et physiques finissant par engendrer une violence désaxée que Mark Lester justifie explicitement lors d'un climat de folie furieuse. Complètement frappadingue j'vous dis !


Ultra violent et sans concession de par ses excès de brutalité putassière (la fameuse séquence de viol et le carnage qui s'ensuit !) mais jouissif en diable car d'une efficacité optimale au gré des rapports de force que subissent délinquants psychopathes et professeurs justiciers, Class 1984 puise son intensité dans ce délire assumé et le jeu schizo des comédiens en roue libre (mention spéciale à Timothy Van Patten, délectable de perversité insidieuse). Et ce, bien avant de prophétiser l'inflation de la délinquance scolaire faute d'une démission de la ligue parentale. A savourer tout de même au second degré donc pour ce tableau halluciné de la violence convulsive ! 

*Bruno
22è visionnage

    1 commentaire:

    1. Le film qui fallait avoir vu quand j'étais au collège. Vu un paquet de fois depuis. Et le morceau de Stegman me fout des frissons à chaque visionnage .........
      Merci pour ce com Bruno

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