jeudi 4 février 2016

LE CAVEAU DE LA TERREUR

                                                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site adventuresinpoortaste.com  

"Vault of Horror" de Roy Ward Baker. 1973. Angleterre. 1h23. Avec Terry-Thomas, Curd Jürgens, Tom Baker, Dawn Addams, Denholm Elliott, Michael Craig

Sortie salles Angleterre: Mars 1973

FILMOGRAPHIE PARTIELLE: Roy Ward Baker est un réalisateur, producteur, scénariste anglais, né le 19 Décembre 1916 à Londres (Royaume-Uni), décédé le 5 Octobre 2010.
1947: L'Homme d'Octobre. 1952: Troublez moi ce soir. 1968: Les Champions. 1969: Mon ami le fantôme. 1970: The Vampire Lovers. 1970: Les Cicatrices de Dracula. 1971: Dr Jekyll et Sr Hyde. 1972: Asylum. 1973: Le Caveau de la Terreur. 1973: And now the Screamin starts. 1974: Les 7 vampires d'or. 1980: Le Club des Monstres. 1984: Les Masques de la mort (télé-film).


Hommage:
Réalisé entre Histoires d'outre-Tombe et Frissons d'outre-tombe, Le Caveau de la Terreur continue d'exploiter le filon du film à sketchs inspirés des bandes dessinés EC. Comics des années 50. Sous la houlette de l'illustre Roy Ward Barker, cette nouvelle anthologie de l'horreur relate avec un habituel sens de l'humour sardonique 5 histoires plus ou moins originales autour d'une galerie peu recommandable d'antagonistes mesquins. Si le premier segment imparti au thème du vampirisme s'avère peut-être le plus faible, son ambiance feutrée et inquiétante confinée au sein d'une bourgade anglaise puis celle d'un restaurant, le cynisme accordé au meurtrier parental ainsi que l'ironie débridée de son destin ne manquent pas de piquant. Passionnant de cocasserie pour dépeindre la dérive conjugale d'un couple néophyte (le mari étant un maniaque du rangement et de la propreté alors que l'épouse s'avère contrairement désordonnée) et véhiculant une intensité exponentielle autour de la condition parano de cette dernière, la seconde histoire s'avère sans doute la plus jouissive pour sa peinture ubuesque allouée au matérialisme du machiste intarissable.


Nanti d'une ambiance exotique parmi la contrée touristique de l'Inde, le 3è sketch s'intéresse aux villégiatures d'un couple cupide avant d'improviser leurs stratégies meurtrières autour des pouvoirs surnaturels d'une magicienne. Un récit assez captivant se jouant avec dérision du simulacre et de l'authenticité de la magie avant qu'une sorcellerie d'outre-tombe ne vienne rendre des comptes aux oppresseurs. D'une durée concise, le 4è sketch affiche un esthétisme gothico-macabre autour d'une scénographie sépulcrale depuis qu'un duo de malfrats ont élaboré un plan machiavélique afin d'empocher une prime d'assurance. L'un d'eux ayant décidé de simuler sa mort dans le caveau d'un cimetière ! Bien rythmée, cette farce claustro surprend et amuse, notamment grâce à l'intervention impromptue de deux étudiants lors de son final fertile en rebondissements et subterfuge. Enfin, le dernier segment renoue avec l'ambiance exotique du 3è lorsqu'un artiste peintre décide de s'exiler sur une île afin d'élaborer une vengeance auprès de ses commanditaires. Après avoir participé à une séance vaudou lui permettant de s'octroyer d'un sort, il repart au pays natal afin de parfaire sa cruelle punition. Une intrigue soigneusement charpentée laissant libre court à l'inventivité gore des diverses mises à mort, quand bien même sa chute potentiellement prévisible parvient tout de même à nous surprendre pour le châtiment réservé au sorcier comme le souligne la règle élémentaire de chaque anthologie.


Bien qu'inférieur aux Histoires d'Outre-Tombe et à Frissons d'outre-tombe, Le Caveau de la Terreur ne manque toutefois pas de charme dans son lot de suspense, d'humour macabre et de fantaisie rocambolesque afin de se gausser de l'appétence criminelle de cinq condamnés trop orgueilleux pour se convaincre de leurs bassesse. Un sympathique divertissement rehaussé d'une ambiance horrifique vintage inscrite dans la dérision du gag saignant !

B.M

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire