jeudi 25 février 2016

PIRANHA 3D

                                                          Photo empruntée sur Google, appartenant au site fan-de-cinema.com

d'Alexandre Aja. 2010. U.S.A. 1h28. Avec Elisabeth Shue, Adam Scott, Christopher Lloyd, Eli Roth, Kelly Brook, Jerry O'Connell, Ving Rhames, Dina Meyer, Richard Dreyfuss, Steven R. McQueen.

Sortie salles France: 1 Septembre 2010 (Interdit aux - de 12 ans). U.S: 20 Août 2010

FILMOGRAPHIE: Alexandre Aja, (Alexandre Jouan-Arcady) est un réalisateur, producteur, scénariste, dialoguiste et acteur, né le 7 Août 1978 à Paris.
1999: Furia. 2003: Haute Tension. 2006: La Colline a des yeux. 2008: Mirrors. 2010: Piranha 3D. 2013: Horns.


Déclinaison moderne (3D à l'appui !) de Piranhas de Joe Dante en précisant qu'Aja n'a jamais souhaité remaker son illustre modèle, Piranha 3D fleure bon le divertissement du samedi soir dans son alliage de sexe, drogue et alcool sur fond de techno et de gore. Prenant pour cadre la fête juvénile du Spring Break réunissant chaque été des milliers de fêtards, l'intrigue met en parallèle la virée indocile du fils du shérif Julie Forester (Elisabeth Shue à la maturité charnelle !) incidemment invité sur un yacht parmi une équipe de vidéastes pornographes. Alors qu'un séisme vient de libérer une armada de piranhas préhistoriques du fond d'un lac, nos étudiants vont devoir user de bravoure et subterfuges afin de déjouer la menace. Témoins de la découverte de cadavres déchiquetés, Julie Forester et son adjoint Fallon vont s'efforcer d'annuler les festivités avant le carnage redouté.


Série B décomplexée où le mauvais goût du gore putassier flirte avec l'érotisme polisson, Piranha 3D est entièrement voué à divertir le spectateur embarqué dans un délire cartoonesque des plus débridés. Multipliant les blagues salaces et lutinages sous l'influence d'un vidéaste érotomane, Aja s'en donne aussi à coeur joie à exhiber les corps de sirènes dénudées afin de satisfaire notre instinct voyeuriste. Jalonné de clins d'oeil, de sympathiques caméos (Richard Dreyfuss, Eli Roth, Christopher Lloyd) et de clichés volontairement éculés (l'ado désobéissant embarqué malgré lui dans une épreuve de survie, la foule avinée reniant le danger malgré l'injonction de la police !), Piranha 3D affiche un dynamisme aussi intense que jouissif par ces situations alertes d'affronts et de plaisanteries lubriques. Le clou du spectacle culminant avec le carnage du Spring Break auquel des centaines d'étudiants se feront déchiqueter de la manière la plus cruelle et inventive. L'humour noir souvent présent n'hésitant pas parfois à côtoyer la scatologie potache. Bref, une séquence de panique à graver dans les annales pour son ampleur orgasmique d'orgie improvisée ! Epaulé d'effets spéciaux numériques assez réussis (en épargnant quelques plans foireux de CGI mal intégrés chez certaines actions), Piranha provoque notamment la fascination en la présence outre-mesure de piranhas issus d'un âge séculaire. Voraces, teigneux, démoniaques et véloces, leurs déplacements en masse provoquent une irrésistible vigueur pour leur appétence carnivore à dévorer le plus furtivement nos nageurs impudents. Nombre de confrontations alertes oscillant la claustration du huis-clos (la survivante confinée dans le sous-sol du yacht) et suspense oppressant quant au sort précaire des nageurs prisonniers de l'eau.


Fun et jouissif, pour ne pas dire jubilatoire lorsqu'on évoque sa séquence anthologique instaurée durant le Spring break, Piranha 3D cultive une insolence et une générosité expansives sous la spontanéité d'étudiants fébriles sévèrement brimés. Une série B d'exploitation d'une belle efficacité qu'Aja coordonne avec savoir-faire au rythme énergisant de la techno et d'une imagerie gore friponne.  

La Chronique de Piranhas: http://brunomatei.blogspot.fr/2015/06/piranhas.html

25.02.16
06.03.11 (269)

3 commentaires:

  1. Effectivement jubilatoire un maximum, un vrai bon b-movie du samedi soir à voir presque en famille !

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  2. Sea.. Sex and gore.. Ça veut tout dire sur le film et son humour.. Quand on sait cela dès le départ, on fonce dans du cinéma décomplexé ! 16/20.

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