mercredi 25 mai 2016

LA CHAMBRE DES HORREURS

                                                                 Photo empruntée sur Google, appartenant au site smorgasm.blogspot.com

"Chamber of Horrors" de Hy Averback. 1966. U.S.A. 1h39. Avec Patrick O'Neal, Cesare Danova, Wilfrid Hyde-White, Laura Devon, Patrice Wymore, Suzy Parker, José René Ruiz.

Sortie salles U.S: 28 Octobre 1966

FILMOGRAPHIE: Hy Averback est un réalisateur, acteur et producteur américain né le 21 octobre 1920 à Minneapolis, Minnesota (États-Unis), mort le 14 octobre 1997 à Los Angeles (Californie). 1965: Barney (TV). 1966 : La Chambre des horreurs. 1968 : Que faisiez-vous quand les lumières se sont éteintes ? 1968 : Le Baiser papillon. 1969 : The Great Bank Robbery. 1970 : Suppose They Gave a War and Nobody Came?. 1971 : Eddie (TV). 1976 : Richie Brockelman: The Missing 24 Hours (TV). 1977 : The Love Boat II (it) (TV). 1977 : The Magnificent Magical Magnet of Santa Mesa (it) (TV). 1977 : The Rubber Gun Squad (TV). 1978 : The New Maverick (en) (TV). 1978 : A Guide for the Married Woman (TV). 1979 : The Night Rider (TV). 1981 : Des filles canon (She's in the Army Now) (TV). 1981 : The Girl, the Gold Watch & Dynamite (en) (TV). 1983 : Venice Medical (TV). 1984 : Where the Boys Are.


Série B oubliée produite par la célèbre firme Warner, la Chambre des Horreurs s'est surtout fait connaître auprès des vidéophiles lors de son exploitation en Vhs durant les années 80. Aujourd'hui exhumé de sa torpeur grâce à sa sortie Dvd, ce thriller horrifique au parfum délicieusement rétro parvient à conjuguer fougueusement suspense, romance et crimes inventifs. Ayant étranglé sa concubine avec ses propres cheveux (hallucinante trouvaille inédite !!!) avant de la prendre pour épouse durant la procession improvisée d'un curé horrifié, Jason Cravette est rapidement recherché par la police. Alors qu'il tente de perpétrer un nouveau crime avec une prostituée, il est appréhendé puis condamné à mort. Parvenant in extremis à s'échapper lors de son transfert, il s'exile vers une nouvelle contrée afin d'accomplir une terrible vengeance.


Avec son décor annexe de musée de cire séculaire auquel l'un des propriétaires s'efforcera d'aiguiller la police, on songe inévitablement à l'Homme au masque de cire si bien que l'antagoniste affublé d'une cape noire, d'un chapeau et d'un crochet amovible sur le moignon adopte un charisme fringant en psychopathe vindicatif. Patrick O'Neal se glissant à merveille dans sa posture iconique parmi l'intensité de son regard azur inscrit dans le cynisme. Pleinement investi, il parvient à nous susciter une fascination malsaine, notamment par le biais de son comportement gouailleur lorsqu'il décide de trucider ses victimes avec des ustensiles variés. D'ailleurs, de manière aussi obsolète que vaine, un clignotement visuel et un avertissement sonore viendront nous avertir de la prochaine agression (éventuellement cinglante) à venir. Le film s'avérant sur ce point extrêmement complexé si bien qu'aucune scène de violence graphique ne pointera le bout du nez à l'horizon ! Cependant, par ce procédé fantaisiste (mais mensonger) et grâce à un suspense ciselé pour l'investigation scrupuleuse des témoins, Hy Averback cultive un irrésistible charme vintage dans sa facture cinégénique. Tant par l'aplomb des acteurs épaulés du charme féminin des seconds-rôles (romance improvisée à l'appui avec la complicité d'une courtisane), sa scénographie gothique héritée de l'ère victorienne que par sa photo flamboyante inspirée de la Hammer.


Petite pépite du genre malencontreusement occultée pour des raisons inexpliquées, la Chambre des Horreurs honore lestement la série B horrifique parmi l'efficacité d'un suspense symétrique. Pour parachever, on peut enfin prôner la présence magnétique de Patrick O'Neal adoptant une posture délétère jamais parodique pour émuler son homologue Vincent Price

Remerciement à Célina Trinci

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