mardi 3 mai 2016

MIRACLE SUR LA 8E RUE

                                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site movieposters.2038.net

"Batteries Not Included" de Matthew Robbins. 1987. 1h46. Avec Hume Cronyn, Jessica Tandy, Frank McRae, Elizabeth Peña, Michael Carmine

Sortie salles France: 23 Mars 1988. U.S: 18 Décembre 1987

FILMOGRAPHIE: Matthew Robbins est un scénariste et réalisateur américain, occasionnellement producteur et acteur.
1978 : Corvette Summer. 1981 : Le Dragon du lac de feu. 1985 : The Legend of Billie Jean. 1987 : Miracle sur la 8e rue. 1991 : Bingo.


Produit par Steven Spielberg et réalisé par Matthew Robbins à qui l'on doit l'un des meilleurs films d'heroic fantasy des années 80 (le Dragon du Lac de Feu), Miracle sur la 8è rue fit son p'tit effet d'émerveillement lors de sa sortie en 87. Que ce soit en salles ou en location VHS. Série B aussi modeste que naïve dans sa volonté de privilégier un public infantile, l'intrigue repose sur la confrontation ardue entre un promoteur sans vergogne et une poignée de retraités délibérés à défendre leur territoire en guise de survie. Pour parfaire ses ambitions vénales et terroriser ces locataires, ce dernier recourt à l'intervention d'un délinquant porto-ricain. Mais un soir, des petits visiteurs venus d'une autre galaxie ont décidé de prêter main forte aux habitants de l'immeuble. 


Ce pitch linéaire dénué de surprises, Matthew Robbins l'exploite avec pas mal de fantaisies et d'émotions pour attendrir le spectateur, complice amusé d'une intervention altruiste d'extra-terrestres. Par le biais d'effets spéciaux artisanaux soignés, les créateurs optent pour la miniaturisation d'humanoïdes et de soucoupes volantes afin d'accentuer un sentiment candide de féerie. Grâce à leurs postures avenantes et leurs exploits techniques à consolider l'infrastructure de l'immeuble, le récit parvient par petites touches à les rendre attachants, notamment parmi la cohésion des habitants s'épaulant mutuellement afin de préserver leur autonomie. En particulier un couple de retraités dont l'épouse sénile se morfond dans une douce démence depuis la disparition accidentelle de son fils. Seul élément dramatique de l'intrigue, Matthew Robbins peine à susciter une réelle empathie car n'accordant pas assez de temps pour développer la caractérisation fragile du duo en berne. On peut également sourire de l'initiation affable du voyou de service surnommé Carlos, seul témoin externe des pyrotechnies des E.T, entamant en fin de parcours une bravoure de dernier ressort pour se racheter une conduite. Là encore, les rapports (faussement) maternels partagés entre celui-ci et la septuagénaire endeuillée (elle le confond avec l'identité de son défunt fils !) sont édulcorés afin de résider dans le registre de la comédie.


Emaillé de situations pittoresques particulièrement puériles (à l'instar de l'apprentissage culinaire des E.T) et d'instants de poésie parfois touchants, Miracle sur la 8è rue comblera surtout les attentes des enfants de moins de 12 ans. L'intrigue simpliste offrant le minimum syndical à se focaliser sur les rapports de force incessants entre gentils locataires et méchants promoteurs. Reste un sympathique divertissement dont les effets spéciaux crédibles apportent leur quota d'enchantement.  

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