lundi 27 juin 2016

Frogs

  
                                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de George Mc Cowan. 1972. U.S.A. 1h32. Avec Ray Milland, Sam Elliott, Joan Van Ark, Adam Roarke, Judy Pace, Lynn Borden, Mar Mercer, David Gilliam.

Sortie salles France: 2 Octobre 1974. U.S: 10 Mars 1972

FILMOGRAPHIE PARTIELLE: George Mc Cowan est un réalisateur canadien né le 27 Juin 1927, décédé le 1er Novembre 1995. 1971: Face-Off. 1972: Frogs. 1972: La Chevauchée des 7 mercenaires. 1974: The Inbreaker. 1974: To kill the King. 1976: Shadow of the Hawk. 1979: Alerte dans le cosmos. 1990: Sanity clause (télé-film).


Série B horrifique réalisée par un artisan de séries TV (l'île Fantastique, Drôle de dames, Shannon, l'Homme à l'orchidée, Starsky et Hutch, Cannon, les Envahisseurs, etc...), Frogs emprunte la thématique des animaux meurtriers sous couvert de manifeste anti-pollution (les pesticides employées ici à outrance par un propriétaire cossu). D'une simplicité narrative, de riches résidents d'une bâtisse insulaire se voient agressés par des animaux à proximité de leurs étangs et de la forêt. Quand bien même un journaliste écolo tente de leur prêter main forte malgré l'intransigeance du patriarche à ne pas céder à l'affolement. Avec son affiche cartoonesque aussi grotesque que pittoresque, Frogs cultive l'esprit Bis d'un nanar ricain assez fallacieux. Dans la mesure où malgré leur omniprésence à l'écran (croassement rébarbatif à l'appui !), ni grenouilles ni crapauds éprouvent une pulsion meurtrière si on excepte l'ultime séquence lorsqu'ils se réunissent en masse pour provoquer une attaque cardiaque chez le propriétaire. Outre cet écart de conduite, nos batraciens occupent leur temps à observer inlassablement les exactions meurtrières de leurs congénères. 


A savoir, serpents, lézards, crocodiles et volatiles communément complices pour se venger de la morale irrévérencieuse de l'homme. Si l'intrigue sans surprises tourne à vide et que la direction d'acteurs est inégale de par l'aspect attachant des personnages parfois crétins dans leur maigre effort à repousser la menace, les séquences chocs qui empiètent le récit font preuve d'une certaine vigueur dans leur mise à mort à la fois viscérale et malsaine. Non pas que le cinéaste ne cède aux effusions de sang mais qu'il insiste à décrire de manière documentée l'agonie cruelle des victimes lorsqu'elles sont sauvagement prises à parti avec les reptiles. Et à ce niveau on ressent bien la patine  insalubre d'une oeuvre plutôt réaliste (tous les animaux, omniprésents et repoussants, sont authentiques !) symptomatique de l'époque des Seventies. En prime, le cadre insécure de l'environnement naturel dans lequel évoluent les animaux insuffle un climat hostile assez envoûtant (bruitages dissonants à l'appui fonctionnant à merveille). Si 1 ou 2 attaques chocs sombrent un peu dans le ridicule, faute du comportement incohérent ou ridicule des protagonistes (une des victimes s'efforçant maladroitement de se défendre contre un alligator au sein d'un étang, une autre se vautrant bêtement dans une fumée toxique au lieu de s'en écarter !), les animaux charismatiques, car bien communément réels, provoquent terreur et répulsion viscérale prégnantes !


Day of the Animals
Série B mineure à la réalisation stérile et à la distribution timorée bien qu'attachante (Ray Milland  cabotine aimablement dans sa prestance patriarcale) mais néanmoins rehaussée d'un climat anxiogène constamment inquiétant, Frogs constitue un fort sympathique divertissement pour les amateurs de relique bisseuse à l'aura génialement licencieuse (marque de fabrique des Seventies pour le genre).  

*Bruno
24.01.23. 5èx
27.06.16
10.03.10

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