mardi 19 juillet 2016

FRANCESCA

                                                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site anythinghorror.com 

de Luciano Onetti. 2015. Argentine/Italie. 1h19. Avec Luis Emilio Rodriguez, Gustavo Dalessanro, Raul Gederlini, Silvina Grippaldi, Evangelina Goitia, Juan Bautista Massolo, Florencia Ollé.

Sortie salles Espagne: 9 Octobre 2015

FILMOGRAPHIE:  Luciano Onetti est un réalisateur, scénariste et acteur argentin.
2013: Sonno Profondo. 2015: Francesca


15 ans après la disparition de Francesca, un tueur sévit en agressant sauvagement ses victimes. Deux détectives tentent de résoudre l'énigme. 

Fortement influencé par le genre en vogue à l'aube des seventies, Francesca est à mon sens un mauvais giallo auquel sa durée minimaliste ne plaide pas non plus en sa faveur (comptez 1h09 sans le générique de fin !). Car malgré la bonne volonté et la sincérité du réalisateur de nous offrir un spectacle divertissant dans la noble tradition du genre, Francesca sombre rapidement dans la médiocrité. Faute à un scénario mal ficelé que l'on connait par coeur auquel l'investigation dénuée de suspense et de ressort dramatique fait chavirer le navire vers la trivialité. A l'instar du jeu inexpressif des acteurs au grand dam d'une gestuelle atone, du manque de réalisme des séquences de meurtres, d'une partition pop trop envahissante, voire parfois même irritante (notamment ses mélodies agressives au clavecin), et d'une photo surexposée bien trop contrastée pour se laisser séduire par ses fulgurances picturales. Si toutefois de bonnes idées formelles et narratives font parfois illusion (comme le souligne son splendide générique d'intro saturé d'un score entraînant !), l'aspect franchement scolaire (pour ne pas dire amateur) de la mise en scène dénature toute ambition artistique.


"La peinture, ce n'est pas copier la nature, c'est travailler avec elle !"
Vraiment dommage donc d'avoir tenter aussi maladroitement d'honorer ses ascendants sans brio (ou si peu si je me réfère encore à son prologue), sans originalité et sans audace si bien que le metteur en scène n'avait d'yeux que pour l'ultra référence. Jusque dans la touche rétro de sa rutilante affiche d'exploitation "dessinée à l'ancienne"que les cinéphiles se consoleront finalement à fantasmer !

B.M

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