jeudi 21 juillet 2016

LA FOLLE JOURNEE DE FERRIS BUELLER

                                                                          Photo empruntée sur Google, appartenant au site senscritique.com

de John Hughes. 1986. U.S.A. 1h42. Avec Matthew Broderick, Alan Ruck, Mia Sara, Jeffrey Jones, Jennifer Grey.

Sortie salles France: 17 Décembre 1986. U.S: 11 Juin 1986

FILMOGRAPHIE: John Hughes est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 18 Février 1950 à Lansing (Michigan, Etats-Unis), mort le 6 Août 2009 d'une crise cardiaque à New-York. 1984: Seize bougies pour Sam. 1985: The Breakfast Club. 1985: Une Créature de rêve. 1986: La Folle Journée de Ferris Bueller. 1987: Un Ticket pour deux. 1988: La Vie en plus. 1989: Uncle Buck. 1991: Le P'tite Arnaqueuse.


Comédie culte de toute une génération sortie un an après le tout aussi notoire The Breakfast Club; La folle journée de Ferris Bueller est une invitation à l'évasion et à l'épanouissement en cette période aussi fragile qu'insouciante que détermine l'adolescence. Initiateur du Teen movie, John Hughes va bien au-delà du genre pour mettre en exergue un hymne à la décompression à travers la journée de sèche d'un lycéen impudent rivalisant d'audace et de ruses pour déjouer la hiérarchie enseignante et parentale. D'une drôlerie constamment inventive multipliant à rythme métronomique les morceaux d'anthologie (la réception au restaurant, le fameux concert improvisé en centre-ville au coeur d'une foule déchaînée, la séquence du commissariat avec Jeanie éprise d'amour pour un jeune marginal !), La folle journée de Ferris Bueller puise également sa vigueur expansive en la présence du jeune Matthew Broderick endossant le rôle titre avec une spontanéité désinvolte.


En lycéen émérite, ce dernier starifie son personnage depuis sa réputation notable d'enchaîner les réussites avec un sens stratégique infaillible. Finaud, espiègle et bonimenteur, la journée rocambolesque qu'il se partage avec son acolyte Cameron et sa compagne Sloane constitue une aventure singulière dans sa manière couillue d'improviser les situations extravagantes au détour d'un périple urbain. A travers son esprit de camaraderie, John Hughes adopte également (sans prévenir) une rupture de ton pour souligner les thèmes de l'exclusion et du malaise adolescent par le biais du personnage introverti de Cameron qu'Alan Ruck incarne avec un humanisme torturé. Sa volonté désespérée de s'affirmer pour tenir tête à son père castrateur donne lieu à des moments poignants lorsqu'il extériorise sa colère (la destruction de la Ferrari dans le garage). Sémillante et pleine de charme, Mia Sara s'interpose avec une tendre complicité dans la peau de Sloane, compagne sentimentale de Ferris. Dans un second-rôle gentiment folingue, Jennifer Grey se glisse naturellement dans la peau d'une soeur cadette avec une jalousie fulminante ! Cette dernière s'efforçant de dénoncer à ses parents l'attitude flâneuse, insolente et orgueilleuse de Ferris, d'autant plus sarcastique à son égard ! Enfin, et pour parachever de la manière la plus désopilante, impossible d'occulter le personnage empoté du principal de lycée que Jeffrey Jones adopte avec une rage contenue ! Littéralement obsédé à l'idée de démasquer au grand jour les stratagèmes perfides de Bueller, ce dernier ne cesse de semer les bévues improbables durant son cheminement investigateur ! (son effraction au foyer des Bueller, le tête à tête avec le Rottweiler puis enfin son départ dans le car scolaire).


"La vie bouge bien trop vite. Si tu t'arrêtes pas de temps en temps, elle peut te filer entre les doigts !"
Authentique chef-d'oeuvre du teenage movie, comédie débridée pleine de fraîcheur et d'hilarité, cure de jouvence anti-dépressive, pied de nez au politiquement sérieux, la Folle journée de Ferris Bueller suscite une ferveur exutoire en cette période complexe de l'adolescence. Une époque instable partagée entre l'épanouissement et la curiosité de braver l'interdit, la quête de reconnaissance et d'amour (tant au niveau parental qu'amical), la rébellion et le besoin d'aplomb pour ménager la maturité.

La chronique de Breakfast Clubhttp://brunomatei.blogspot.fr/2012/09/the-breakfast-club.html

B.M 3èx

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