lundi 7 novembre 2016

LES CONTES DE LA NUIT NOIRE. Grand Prix, Avoriaz 91.

                                                                           Photo empruntée sur Google, appartenant au site luv-movies.com

"Tales from the Darkside: The Movie" de John Harrison. 1990. U.S.A. 1h37. Avec Deborah Harry, David Forrester, Matthew Lawrence, Christian Slater, Steve Buscemi, Julianne Moore, James Remar, Rae Dawn Chong.

Sortie salls France: 15 Mai 1991.

FILMOGRAPHIEJohn Harrison est un réalisateur américain et compositeur de musique de films né en 1948. Au cinéma: 1979 : Effects. 1990 : Darkside, les contes de la nuit noire. 2009: Livres de sang. A la télévision: 1995 : Donneur inconnu. 1996 : The Assassination File. 2000 : Dune (mini-série). 2005 : Supernova (téléfilm). 2008: Blank Slate. Discographie: 1983 : Creepshow. 1986 : Le Jour des morts-vivants. 1990 : Tales from the dark Side, the Movie. 2007 : Effects (B.O. du film de 1979).


N'y allons pas par quatre chemins, Les Contes de la Nuit constitue un film à sketchs (déclinaison de la série TV Histoires de l'autre monde) de ce qu'il y a de plus élémentaire, faute à des scénarios peu surprenants et d'une carence de suspense et de tension. A titre de comparaison, n'importe quel épisode des Contes de la Crypte s'avère largement plus fréquentable ! Je me demande alors comment une oeuvre aussi mineure ait pu autant convaincre le jury d'Avoriaz au point de lui décerner le fameux Grand Prix malgré ses qualités techniques ? Outre le plaisir de retrouver à l'écran Christian Slater, Steve Buscemi et Julianne Moore et de s'impressionner de la cruauté de certaines mises à morts, le 1er sketch concernant la résurrection d'une momie par des étudiants peine à captiver, faute d'un cheminement meurtrier routinier.


Si le second segment bénéficie d'un montage inventif, d'un pitch un peu plus original (la vengeance d'un chat noir et les morts qu'il accumule malgré le recrutement d'un tueur à gage) et une fois encore d'effets spéciaux convaincants (l'incroyable séquence du félin pénétrant à l'intérieur de la gorge d'une victime !), son manque de rebondissements et la monotonie des situations d'appréhension peinent à surprendre. Pour clore, on se console un peu avec sa dernière histoire dépeignant sous l'impulsion d'un score envoûtant l'histoire d'amour impossible entre un peintre et une jeune inconnue. Ce dernier ayant préalablement conclu un étrange pacte avec une créature ailée ! Celui de lui promettre de garder à jamais le silence sur sa sauvage agression en guise de clémence. Bien que son cheminement narratif ne cultive pas non plus de surprises, il s'avère un peu mieux conté et étoffé au niveau de la caractérisation du couple en étreinte amoureuse, notamment grâce aux attachantes prestances de James Remar et Rae Dawn Chong. Sa conclusion épouvantable et ses séquences impressionnantes sublimant l'iconographie d'une créature mythologique rehaussant l'aspect tragique de ce conte horrifique émotionnellement empathique.


Si Les Contes de la nuit noire se laisse suivre sans ennui avec une éventuelle indulgence, il s'avère aussitôt oublié sitôt le générique bouclé, et ce en dépit de la présence sarcastique de la chanteuse Deborah Harry entrevue lors des interludes ludiques. 

B-M. 3èx

Récompense: Grand Prix au Festival international du film fantastique d'Avoriaz 1991

2 commentaires:

  1. J'ai du mal à avoir un avis objectif sur Darkside... Je l'ai vu jeune, ça a été une de mes premières VHS dans ma collection (ce devait être en 92), et j'en ai gardé un souvenir très marquant! Mais je dois reconnaître qu'il paraît bien fade en comparaison par exemple de Creepshow!
    La dernière histoire m'avait effectivement fortement éprouvé à l'époque! ^^

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  2. Je l'avais aussi trouvé sympa à l'époque.

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