mercredi 16 novembre 2016

PETER ET ELLIOTT LE DRAGON

                                                                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

"Pete's Dragon" de David Lowery. 2016. U.S.A. 1h43. Avec Oakes Fegley, Bryce Dallas Howard, Oona Laurence, Wes Bentley, Karl Urban, Robert Redford.

Sortie salles France: 17 Août 2016. U.S: 12 Août 2016

FILMOGRAPHIE: David Lowery est un réalisateur, scénariste et producteur américain. 2005: Deadroom. 2009: St Nick. 2013: Les Amants du Texas. 2016: Peter et Elliott le dragon. 2017: The Old Man and the Gun. 2019: Peter Pan.


Remake éponyme d'un classique de Disney réalisé en 1977, Peter et Elliott le dragon renoue avec la grâce du divertissement familial dans son éloge aux bons sentiments auquel l'émotion permanente fera chavirer le coeur des enfants parmi la complicité parentale (du moins pour ceux ayant su préserver leur âme candide). Quand bien même les plaideurs de la cause animale seront attentifs au réalisme de la créature chimérique confectionnée en images de synthèse, la rigueur des FX numériques s'avérant optimale en dépit de l'aspect délibérément peluche du dragon (fourrure vert fluo à l'appui !). Tant pour la fluidité de sa gestuelle, de ses expressions faciales sentimentales, de ses déplacements terrestres que pour ses envolées lyriques déployées sous un ciel solaire ou crépusculaire ! Bref, nous nous attachons pleinement au destin de l'animal si bien que nous nous mettons à la place de notre héros juvénile (Oakes Fegley, désarmant de naturel par sa pureté fragile et son héroïsme débrouillard) dans son désir de préserver la vie d'Elliott soudainement étrillé par la cupidité d'un chasseur avide de gloire !


Et le miracle de se produire ! Car aussi prévisible soit son cheminement éculé, Peter et Elliott le dragon réinvente le pouvoir d'enchantement sous la tradition universelle du conte de fée. Une histoire d'amitié débordante de tendresse et d'attention entre un garçon en berne (le prologue tragique illustrant avec subtile suggestion sa situation orpheline s'avère particulièrement rude dans sa vigueur dramatique !) et ce dragon ayant la faculté de se rendre invisible afin de feindre l'hostilité de l'homme ! Au passage, le cinéaste arbore un manifeste écolo contre la déforestation et la pratique de la chasse que des bûcherons exercent machinalement après avoir exploité un terrain de sapins ! Provoquant une immense empathie chez ce duo singulier à la fidèle complicité, David Lowery a bien saisi le vrai sens du cinéma consistant avant tout à croire à ce que l'on raconte. Car aussi improbable et naïve soit sa simplicité narrative, Peter et Elliott le dragon parvient à nous réveiller notre instinct d'enfant pour nous immerger (sans aucune prétention !) dans un univers onirique afin de nous remémorer nos souvenirs les plus enchanteurs restés en veille dans un p'tit coin de notre encéphale ! Pour conclure, on peut également souligner la substantialité des seconds-rôles paternels (Robert Redford notamment en papy doux-rêveur !) aussi attachants dans leur cohésion charitable à prémunir la cause des enfants !


Maelstrom d'émotions lyriques et candides que David Lowery parvient à cristalliser avec vibrante sincérité (une démarche digne devenue rare chez l'écurie Disney !), Peter et Elliott le dragon compte sur sa simplicité narrative et les sentiments fringants des personnages pour scander une éloge au rêve et à l'évasion (croire en l'impossible afin de l'exaucer !) sous le pilier d'une cause animale. La nouvelle magie Disney semble alors renouer avec la noblesse des anciens classiques en alternant larmes de chagrin et d'allégresse ! 

B-M

2 commentaires:

  1. J'étais déjà très tenté quand j'avais vu la bande annonce au ciné, là tu as fini de me convaincre, ne serait-ce que pour me faire un avis!
    J'avais entendu quelques critiques peu flatteuses, mais là encore ça ne m'aurai pas empêché de le voir...

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