mardi 10 janvier 2017

BLASTFIGHTER, L'EXECUTEUR

                                                                            Photo empruntée sur Google, appartenant au site nanarland.com

de Lamberto Bava. 1984. Italie. 1h29. Avec Mike Miller, Patrick O'Neil Jr, Michael Sopkiw, Valentina Forte, George Eastman, Stefano Mingardo, Ottaviano Dell'Acqua, Michele Soavi.

Sortie salles France: 14 Novembre 1984. Italie: 25 Juillet 1984

FILMOGRAPHIE: Lamberto Bava est un réalisateur et un scénariste italien né le 3 avril 1944 à Rome. Il est le fils de Mario Bava. 1980 : Baiser macabre (+ scénariste) , 1983 : La Maison de la terreur, 1984 : Apocalypse dans l'océan rouge, 1985 : Demons (+ scénariste),1986 : Demons 2 (+ scénariste),1991 : Body puzzle, 1991 : La Caverne de la Rose d'Or : La Princesse Rebelle, 1992 : La Caverne de la Rose d'Or : La Sorcière Noire, 1993 : La Caverne de la Rose d'Or : La Reine des Ténèbres, 1994 : La Caverne de la Rose d'Or : L'Empereur du Mal, 1994 : Desideria et le prince rebelle, 1996 : La Caverne de la Rose d'Or : Le Retour de Fantaghirò, 1996 : La Légende d'Alisea, 1997: La Princesse et le Pauvre, 1998 : Caraibi, 2001 : L'impero, 2006 : Ghost son.


Surfant sur le succès notoire de Rambo, Lamberto Bava nous livre avec Blastfighter sa version transalpine sous couvert de manifeste écolo anti chasse. Après avoir purgé une peine de 10 ans de prison pour s'être fait justice auprès de l'assassin de sa femme, Tiger Sharp retourne dans sa ville natale. Confronté à la provocation de chasseurs sans vergogne, il finit par les brimer lors d'une partie de chasse. Alors que sa fille vient lui régler des comptes pour l'avoir lâchement abandonné après la mort de sa mère, Tiger est contraint de la protéger depuis la rancoeur des braconniers. Ce pitch canonique surfant sur Délivrance et Rambo compile à rythme métronomique un florilège de situations prévisibles entre un héros invincible (Mike Miller, plutôt inexpressif dans son regard azur) et des méchants décervelés ultra caricaturaux.


Adoptant son sujet au sérieux, Lamberto Bava nous livre donc une série Z truffée de maladresses et de clichés par le biais d'un survival haletant. Sur ce dernier point, Blasfighter s'avère plutôt généreux puisqu'il enchaîne sans répit des bravoures homériques fondées sur le principe payant de Rambo. A savoir une chasse à l'homme de longue haleine inscrite dans la déloyauté si bien que notre héros seul contre tous usera de subterfuges pour tenter de s'en sortir vivant. Et pour perdurer dans l'inspiration de Rambo, le cadre forestier des règlements de compte est efficacement exploitée par l'entremise d'un panorama montagneux. Seulement, si la plupart des épigones transalpins du même tonneau continuent de nous amuser et de nous faire vibrer par leur aspect irrésistiblement ringard (humour involontaire en sus), Blasfighter ne possède pas cette même aura, cette même innocence, faute d'une dramaturgie trop appuyée que l'on voit venir à des kilomètres, et d'un manque flagrant d'intensité pour les enjeux de survie (notamment ces rapports sirupeux entre Tiger et sa fille). Néanmoins, les inconditionnels de bisserie d'exploitation devraient sans doute y trouver leur compte grâce à son action en roue libre culminant vers une dernière partie gentiment débridée (l'usage escompté de la fameuse arme révolutionnaire du héros).


Sympathique par son esprit Bis typiquement transalpin (à l'instar de son score entraînant concocté par Tommie Baby) mais beaucoup trop naïf, contracté et prévisible pour combler nos attentes.

B-M

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