mardi 3 janvier 2017

LE CAUCHEMAR DE FREDDY

                                                                          Photo empruntée sur Google, appartenant au site films-horreur.com

"A Nightmare on Elm Street 4: The Dream Master" de Renny Harlin. 1988. U.S.A. 1h39. Avec Lisa Wilcox, Robert Englund, Andras Jones, Tuesday Knight, Danny Hassel, Brooke Theiss.

Sortie salles France: 4 Janvier 1989. U.S: 19 Août 1988

FILMOGRAPHIE: Renny Harlin (Renny Lauri Mauritz Harjola), est un réalisateur et producteur américain d'origine finlandaise, né le 15 mars 1959 à Riihimäki (Finlande).
1986 : Born American. 1987 : Prison. 1988 : Le Cauchemar de Freddy. 1990 : 58 Minutes pour vivre (Die Hard 2). 1990 : The Adventures of Ford Fairlane. 1993 : Cliffhanger. 1995 : L'Île aux pirates. 1996 : Au revoir à jamais. 1999 : Peur Bleue. 2001 : Driven. 2004 : Profession profiler. 2004 : L'Exorciste, au commencement. 2006 : Le Pacte du sang. 2008 : Cleaner. 2009 : 12 Rounds. 2011 : Etat de guerre. 2013 : Dyatlov Pass Incident. 2014 : La Légende d'Hercule. 2015 : Skiptrace.


4è volet d'une franchise aussi lucrative qu'Halloween et Vendredi 13, Le Cauchemar de Freddy 
s'avère d'ailleurs le plus gros succès de la saga sous l'égide du réalisateur en herbe Renny Harlin. Si ce dernier était parvenu à nous impressionner un an au préalable avec l'excellent Prison, ce 4è opus des aventures de Freddy se complait dans la trivialité. Faute à un scénario aseptique dénué d'originalité et d'une galerie de personnages stéréotypés dont on éprouve aucune (ou si peu d')empathie. En gros, durant leur sommeil, une bande d'ados se font exterminer un à un par le croquemitaine au griffes d'acier quand bien même Alice tente désespérément de les sauver par le biais de pouvoirs télékinésiques. Une lutte à mort s'engage entre eux et Freddy. 


Si l'intrigue inepte ressemble à s'y méprendre au cheminement criminel d'un certain Jason Voorhees (la recette rébarbative du meurtre tous les quarts d'heure afin de pallier les carences narratives et maintenir en éveil un spectateur amusé !), le Cauchemar de Freddy parvient tout de même à divertir par le biais de séquences chocs souvent inventives, voires parfois même impressionnantes (Freddy aspirant l'oxygène de Sheila par sa bouche, la métamorphose de Debby en cafard humain, la pizza garnie de mini têtes humaines, l'affrontement final entre Alice et Freddy culminant à une surprenante dégénérescence corporelle de ce dernier). Spectaculaire et parfois intense pour les séquences susnommées, le Cauchemar de Freddy soigne d'autant plus le cadre excentrique de sa scénographie macabre avec l'appui d'une photo flamboyante et le souci technique d'effets spéciaux artisanaux. Sur ce dernier point, on reste la plupart du temps fasciné par ses trucages vétustes si bien que le Festival de Catalogne ne resta pas indifférent pour lui décerner le Prix des meilleurs effets spéciaux. Pour terminer sur une note subsidiaire, on peut également louer le jeu frugalement convaincant de Lisa Wilcox dans sa fonction d'étudiante philanthrope tentant de prémunir les siens en ingérant leurs facultés sportives en interne des rêves.


Ersatz inutile des Griffes de la Nuit, le Cauchemar de Freddy peut toutefois susciter la sympathie auprès de son lot récurrent de séquences-chocs onirico-morbides à condition de faire preuve d'une certaine indulgence. 

Bruno Dussart. 3èx

Récompense: Prix des meilleurs effets spéciaux lors du Festival international du film de Catalogne 1988. Ils sont dus à Steve Johnson.

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