mardi 28 mars 2017

ATOMIK CIRCUS, LE RETOUR DE JAMES BATAILLE

                                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site fan-de-cinema.com

de Didier Poiraud et Thierry Poiraud. 2004. France. 1h31. Avec Vanessa Paradis, Jean-Pierre Marielle, Benoît Poelvoorde, Jason Flemyng, Venantino Venantini, Vincent Tavier, Bouli Lanners, Jacky Lambert.

Sortie salles France: 21 Juillet 2004

FILMOGRAPHIE: Didier Poiraud est un réalisateur et scénariste français. Thierry Poiraud est un réalisateur et scénariste français né à Nantes. 2004 : Atomik Circus, le retour de James Bataille
2014 : Goal of the dead. 2015 : Don't Grow Up. 2017 : Zone blanche (téléfilm), co-réalisé avec Julien Despaux.


Première réalisation des Frères Poiraud, Atomik Circus, le retour de James Bataille (quel titre prometteur à l'esprit BD !) est une tentative intéressante mais néanmoins ratée de proposer un divertissement politiquement incorrect dans le paysage stérile du cinéma français, et ce même si le mauvais goût sardonique peut parfois paraître d'un goût douteux (les maltraitances du chien mélomane par son maître arriéré). Car en dépit d'une première partie cocasse annonçant une sympathique série B menée tambour battant autour de situations tantôt polissonnes (les avances de Poelvoorde auprès de son assistante durant leur périple routier), tantôt macabres (le redneck erratique vivant reclus avec sa mère empaillée !), l'intrigue beaucoup trop rudimentaire (des extra-terrestres envahissent une paisible bourgade forestière quand bien même James Bataille s'évade de prison pour retrouver sa dulcinée !) finit à mi-parcours de provoquer l'ennui, faute d'un rythme défaillant plutôt mal géré car à court d'enjeux et de rebondissements.


Les Frères Poiraud misant essentiellement sur l'extravagance des personnages déjantés s'en donnant à coeur joie dans les postures incongrues, et sur la photogénie solaire de son environnement bucolique (on se croirait en Louisiane) au mépris d'un scénario superflu. On prend tout de même plaisir à retrouver d'illustres seconds-rôles comme les confirment la présence amiteuse de Jean-Pierre Mariel en tenancier bourru, la participation pétulante de Benoit Poolverdoe en imprésario égrillard et le charme très sexy d'une Vanessa Paradis aussi sémillante que lascive en chanteuse en herbe. Si sa dernière partie vrillée s'avère assez fun et cocasse par son invention visuelle particulièrement homérique (le carnage festif d'un assaut extra-terrestre au sein d'un bar en plein concert), sa conclusion déroutante et nonsensique nous rappelle que nos cinéastes pétris de bonnes intentions ont maladroitement façonner leur premier essai autour d'une structure narrative sporadique.


Un divertissement atypique en demi-teinte donc, soufflant le chaud et le froid, à découvrir d'un oeil aussi curieux qu'indulgent.  

Eric Binford.
2èx

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