lundi 21 août 2017

LE CLAN DE LA CAVERNE DES OURS

                                            Photo empruntée sur Google, appartenant au site senscritique.com

"The Clan of the Cave Bear" de Michael Chapman. 1986. U.S.A. 1h41. Avec Daryl Hannah, Emme Floria, Pamela Reed, James Remar, Thomas G. Waites, John Doolittle, Curtis Armstrong.

Sortie salles France: 6 Août 1986. U.S: 17 Janvier 1986

FILMOGRAPHIE: Michael Chapman est un directeur de la photographie américain, né le 21 novembre 1935 (81 ans) à Wellesley, Massachusetts. Il est aussi acteur, opérateur caméra, réalisateur.1983 : L'Esprit d'équipe. 1986 : Le Clan de la caverne des ours. 1986 : Annihilator, le destructeur. 1995 : The Viking Sagas.


Echec public lors de sa sortie en salles et sombré dans l'oubli depuis son exploitation Vhs locative, Le Clan de la Caverne des ours s'inspire du chef-d'oeuvre de Jean Jacques Annaud pour mettre en exergue un récit d'aventures préhistoriques truffé d'émotions, et ce même s'il cède parfois à la naïveté des bons sentiments. En toute simplicité, le récit retrace le périple ardu de Ayla, petite orpheline chaudement recueillie par le clan de la caverne des ours après la mort accidentelle de sa mère. Parvenant à se faire une place au sein du groupe, elle est toutefois discréditée par le fils du chef, Broud, n'hésitant pas à moult reprises à la violer. Armée de courage et de désir d'émancipation, elle va tenter d'imposer sa dignité et ses valeurs durant sa quête identitaire. Sous le moule de la série B ludique dénuée de prétentions, Michael chapman n'a pas pour ambition de singer le modèle d'Annaud en dépit de quelques thèmes similaires dénoncés (la condition de la femme au sein d'un peuple machiste ultra conservateur et les viols qu'ils perpétuent dans l'impunité) si bien qu'il s'intéresse ici à nous décrire la vie moderne des hommes de cro-magnon durant la période du Paléolithique moyen.


Bien conscient de ses moyens précaires à authentifier sa scénographie préhistorique mais pour autant rehaussé des magnifiques décors naturels du Canada (photo saturée à l'appui), le réalisateur lésine sur l'esbroufe (en dépit d'une étonnante scène de combat avec un ours !) pour se concentrer avec attention et chaleur humaine sur les conditions de vie primitives d'un clan en apprentissage existentiel. Et ce sous l'impulsion d'une héroïne en herbe peu à peu farouche et maternelle. Car curieuse, pédagogue et avide de liberté, Ayla va y transgresser quelques règles, ce qui aura comme conséquence une nouvelle prise de conscience (plus tolérante) de la part du clan après avoir été sujette au châtiment et à l'exclusion. Par le biais de cette icone subversive, Michael Chapman nous dresse un joli portrait de femme rebelle que la charmante Darryl Hannah insuffle avec une belle dignité. Les autres seconds-rôles particulièrement attachants dans leur dynamique de groupe se prêtant au jeu du mimétisme et du langage inaudible (les paroles sont sous-titrées en français dans la VO) avec un brin de naïveté non dénué de charme et parfois même d'intensité.


Epaulé du score lyrique et émotif d'Alan Silvestri sous le pilier d'une honnête distribution, Le clan de la caverne des ours parvient à séduire à travers un joli récit d'aventures militant pour la sagesse, l'enseignement et la tolérance du point de vue d'une affranchie en initiation de maturité. Sans prétention aucune car retranscrit avec autant de simplicité que de sincérité (d'où son charme innocent qui y découle !), il s'avère à mon sens le meilleur succédané de (l'inégalé) la Guerre du Feu. 

P.S: Le dvd édité chez TF1 ne comportant pas de VOSTFR, il faut donc se rabattre sur sa VF absconse car non sous-titrée.

Bruno Matéï
2èx

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