lundi 25 septembre 2017

L'ANGE DU MAL, REDEEMER.

                                                         Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"The Redeemer: son of Satan" de Constantine S.Gochis. 1978. U.S.A. 1h23. Avec Damien Knight, Jeannetta Arnette, Nick Carter, Nicki Barthen...

Sortie salles France (uniquement au Rex de Paris): Mars 1978 (Int - de 18 ans). U.S: 7 Avril 1978

FILMOGRAPHIE: Constantine S.Gochis est un réalisateur américain. 1978: L'Ange du mal.


Du plus profond de la nuit, la main du Rédempteur apparaîtra pour punir ceux qui ont vécu dans le pêché...
Distribué par Scherzo durant la sacro-sainte époque de la Vhs (les vidéophiles, fascinés par sa rutilante jaquette, s'y étaient rués pour le louer en Vostfr à l'orée des années 80 !), L'Ange du Mal / Redeemer est l'unique réalisation de l'américain Constantine S. Gochis. Résolument rare, oublié et peu connu, le film ne connut d'ailleurs sur notre territoire qu'une sortie salles durant le Festival du film Fantastique du Rex à Paris. Empruntant la voie du psycho-killer de manière peu commune, de par sa mise en scène personnelle brodant autour d'une série de crimes un climat d'étrangeté atypique, Redeemer est une fascinante curiosité pour les amateurs de relique doucereusement malsaine.


Car si le hors-champ est privilégié durant la plupart des meurtres, sa résultante, l'inventivité et la cruauté dont le tueur fait preuve nous provoquent une fascination dérangée; notamment par son caractère à la fois cru et réaliste. A l'instar de la jeune femme périssant noyée la tête dans un lavabo après de longues minutes d'agonie. Sans doute la séquence la plus extrême et éprouvante que les ablutophobes auront peine à endurer. Quant à son pitch linéaire (et parfois équivoque), il se résume au huis-clos horrifique lorsque 6 anciens camarades de lycée réunis pour l'occasion de retrouvailles se retrouvent piégés à l'intérieur d'une bâtisse par un mystérieux tueur affublé de divers déguisements. Là aussi, le réalisateur adopte un parti-pris baroque quant à la caractérisation de ce dernier plutôt emphatique lors de ses allégations intégristes, gouailleur dans son accoutrement excentrique et véloce lorsqu'il parvient toujours à piéger chacune de ses proies aux moments aléatoires. En dépit de son maigre scénario plutôt prévisible donc et d'un début languissant, Constantine S. Gochis parvient grâce à sa réalisation tantôt maladroite, tantôt ambitieuse, à maintenir l'intérêt dès que nos protagonistes pénètrent dans la propriété le temps d'une soirée cauchemardesque.


Epaulé du jeu plutôt convaincant des comédiens méconnus, notamment lorsqu'ils font face à leur peur et à la panique, d'un score électro atmosphérique, d'une étrange photo désaturée aux éclairages parfois soignés (en précisant ayant découvert le film en Blu-ray) et d'un montage parfois (volontairement ? !) désordonné, Redeemer ne ressemble à rien de connu pour élever le psycho-killer vers une dimension hermétique. Celle d'un puritanisme s'adonnant à l'expiation criminelle. 

Remerciement à feu Lupanars Visions.

Bruno Matéï
2èx

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