jeudi 21 décembre 2017

STRONGER

                                             Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

de David Gordon Green. 2017. U.S.A. 2h00. Avec Jake Gyllenhaal, Tatiana Maslany, Miranda Richardson, Richard Lane Jr., Clancy Brown, Frankie Shaw.

Sortie salles France: 7 Février 2018. U.S: 22 Septembre 2017

FILMOGRAPHIEDavid Gordon Green est un réalisateur américain né le 9 avril 1975 à Little Rock (Arkansas). 2000 : George Washington. 2003 : All the Real Girls. 2004 : L'Autre Rive. 2007 : Snow Angels. 2008 : Délire Express. 2011 : Votre Majesté. 2012 : Baby-sitter malgré lui. 2013 : Prince of Texas. 2014 : Joe. 2014 : Manglehorn. 2015 : Que le meilleur gagne. 2017 : Stronger. 2018 : Halloween.


Le pitch: Après avoir perdu ses deux jambes lors d'un attentat, Jeff Bauman tente de se reconstruire avec le soutien de son ex à qui il voue un véritable amour.


Prenant comme toile de fond le double attentat du Marathon de 2013 (déjà évoqué par Peter Berg dans son efficace thriller Traque sur Boston), Stronger empreinte les thématiques (payantes) du dépassement de soi, du passage à la maturité (notre héros issu de la classe ouvrière vit avec une maman envahissante assez portée sur l'alcool) et de la rage de survivre avec une émotion en demi-teinte. Dans le sens où si la première partie distille quelques séquences fortes à la dramaturgie contenue, son ossature narrative dérive trop facilement vers les conventions par le biais du mélo prévisible ponctué de bons sentiments (en gros, "je t'aime moi non plus" pendant que la belle-mère tente de s'opposer à leur réconciliation). Pour autant, et grâce à une certaine sobriété des interprètes, Stronger parvient in extremis à maintenir l'attention grâce au savoir-faire de sa réalisation et à la complémentarité du couple à la fois solidaire et orageux. Jake Gyllenhaal jouant l'infirme avec une mine sans fard au point de nous afficher parfois une intensité dramatique percutante, quand bien même sa compagne endossée par l'étonnante Tatiana Maslany (Orphan Black) lui partage sobrement la vedette avec une humilité souvent poignante. Cette dernière renforçant le caractère réaliste de certaines confrontations dramatiques par sa posture loyale et son caractère équilibré.


En dépit de sa facture classique et d'une émotion parfois programmée, Stronger allie avec une  efficacité chétive le schéma du mélo et du drame humain sans trop tirer sur la corde sensible (quoique j'emprunte une certaine indulgence quant à la sémantique des sentiments). Les coeurs romantiques (de midinette) devraient en tous cas largement y trouver leur compte. 

* Bruno

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