lundi 15 janvier 2018

THE STRANGE ONES

                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Christopher Radcliff et Lauren Wolkstein. 2017. U.S.A. 1h22. Avec Alex Pettyfer, James Freedson-Jackson, Emily Althaus, Gene Jones, Owen Campbell.

Sortie salles France: 27 Juin 2018. U.S: 5 Janvier 2018

FILMOGRAPHIE: Christopher Radcliff est un réalisateur, scénariste et producteur américain.
Lauren Wolkstein est une réalisatrice et scénariste américaine, né le 20 Mars 1982 à Baltimore.
2017: The Stranger Ones.


En 2011, deux jeunes cinéastes fans de shorts s'associaient pour The Strange Ones, un court d'une quizaine de minutes. En 2017, nos deux cinéastes, Christopher Radcliff et Lauren Wolkstein, proposent une version longue avec des changements notables. La force du court était son atmosphère et un jeu fait d'ambivalences.

Le thriller psychologique a toujours offert des productions solides. En 2008 par exemple, Tom Shankland et son The Children nous invitaient dans la noirceur d'un scénario par moments jubilatoires. De même, en 2005, David Slade et son Hard Candy distillaient le malaise avec une certaine aisance.
En 2017, The Strange Ones apporte sa pierre à la chapelle ténébreuse. Le scénario du film suit le périple d'un jeune garçon et de son frère. Un voyage énigmatique, les réalisateurs jouant d'ellipses narratives et de flashbacks pour mieux égarer le spectateur. Pas simple au début de replacer les pièces d'un puzzle subtilement enchevêtrées. Et tout l'art de cette bobine ne se résume pas seulement à la nébuleuse qui embrasse cette histoire riche de sens quand on sait patienter.

On en vient ainsi au seul problème du film, susceptible de faire perdre patience aux plus exigeants : son rythme est loin des canons chers à notre bon vieux metteur en scène de comptoir, je parle de Michael Bay. Mais revenons à The Strange Ones et à son rythme, il faudra se montrer stoïque tout au long du récit. Il est certain que la lenteur assumée a de quoi rebuter l'individu sous acide, ou le simple spectateur à la sempiternelle remarque : "Il ne se passe rien dans ce film". Mon gars, ce n'est pas parce que tu ne vois pas des tirs de pistolet toutes les 3 minutes 22 que tu peux affirmer qu'il ne se passe rien. J'ajouterai : "Même quand tu vas aux chiottes, il se passe un truc."
Garçon, cela s'appelle un thriller psychologique, et je peux l'affirmer, The Strange Ones est une oeuvre de qualité. Son rythme indolent épouse parfaitement les contours d'un récit qui va peu à peu se dramatiser. Habilement, Radcliff et Wolkstein vont s'ingénier à nous perdre ; à altérer notre façon d'envisager la chose.

Une des forces de film aura été d'y ajouter un soupçon de fantastique. Un fantastique énigmatique, jamais pleinement assumé. Cela donne à cette bobine une certaine allure, offrant à l'ambiance déjà parfaitement maîtrisée et troublante, une richesse étonnante. On mettra aussi en avant les deux acteurs principaux, Alex Pettyfer (Time Out, 2011) et le jeune James Freedson-Jackson (Cop Car, 2015). Ils jouent parfaitement et sont dirigés avec talent.
La réal est faite d'un cadrage parfois sublime, d'un photo au diapason, d'un montage sensé et de...

De par ses thèmes traités, ce film est à réserver à un public averti.

Cet article a été écrit par Hcar 1

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