mardi 13 février 2018

L'INCROYABLE HOMME PUMA

                                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site filmtv.it

"L'uomo puma" d'Alberto De Martino. 1980. Italie. 1h35. Avec Walter George Alton, Donald Pleasence, Miguel Angel Fuentes, Sydne Rome, Silvano Tranquilli.

Sortie salles France: 10 Décembre 1980. Italie: 14 Février 1980

FILMOGRAPHIE PARTIELLE: Alberto De Martino (né le 12 juin 1929 à Rome) est un réalisateur italien. Il utilise parfois le pseudonyme de Martin Herbert. 1963: Persée l'invincible. 1964: La Maison de la terreur.1964 : Le Triomphe d'Hercule. 1964 : Les Sept invincibles. 1966 : Django tire le premier. 1967 : Opération frère Cadet. 1968 : Rome comme Chicago. 1969 : Perversion. 1972 : Le Nouveau boss de la mafia. 1974 : L'Antéchrist. 1977 : Holocauste 2000. 1980: L'Homme Puma.


Le premier (et dernier) film de super-héros aztèque de l'histoire du ciné (spaghetti) !

Nanar transalpin résigné à nous offrir sans aucune prétention sa version de Superman de par ses moyens désargentés, L'Homme Puma est une aberration filmique comme seuls les italiens savaient en produire à l'orée des eighties. L'intrigue risible est à elle seule une grosse blague de comptoir ! Jugez en ! Après avoir dérobé un masque aztèque capable de contrôler les esprits, le docteur Kobras compte dominer la terre s'il parvient à démasquer l'homme puma issu de nationalité ricaine. Grâce à l'aide d'un indien pacifiste l'incitant à découvrir sa véritable identité, Tony Farms parvient à extérioriser ses pouvoirs surnaturels en tombant du haut d'un immeuble. C'est alors que ce dernier dénué de blessures corporelles parvient ensuite à voler dans les airs par sa simple faculté psychique ! Transformé en super-héros (de carnaval), il part à la recherche du masque d'or que détient donc l'insidieux Kobras délibéré à ne surtout pas se laisser intimider !


Série Z impayable au scénario à la fois grotesque et nonsensique (pirouettes narratives en sus pour pallier son cheminement trivial !), comme le relèvent ses têtes d'affiche hilarantes (outre les attachantes présences de Walter George Alton en super-héros apprenti et du mexicain mastard Miguel Angel Fuentes en faire-valoir altruiste, on se demande ce qu'est venu faire ici notre éminent Donald Pleasance en méchant nanti d'une combinaison latex SM !), l'Homme Puma parvient à divertir avec une simplicité souvent irrésistible. Chacune des envolées homériques de notre super-héros en herbe nous insufflant des sentiments contradictoires, entre consternation et fascination. Et ce de par l'aspect dérisoire de ces FX influencés par Méliès (alors que l'on finit réellement par croire à sa faculté volatile !) et par la posture ballot de celui-ci en quête de surpassement héroïque. Ce dernier s'agrippant et se débattant dans les airs en lieu et place d'un cours de natation, quand bien même en intermittence il parvient à voltiger, bondir (à l'aide d'un trampoline invisible) et disparaître à travers les murs comme pouvait l'opérer Bourvil dans Garou, Garou le passe-muraille ! Ces séquences d'un autre temps, rehaussées d'une mélodie entêtante que n'aurait renié le club Dorothée s'avérant la principale attraction du divertissement singulier. Et comme convenu dans ce genre de bisserie où le ridicule des situations (celle de résister au pouvoir télépathique du masque que les gentils endurent fébrilement) laisse transparaître la vibrante sincérité de nous amuser, on peut aussi compter sur la verve fréquemment hilarante des comédiens exprimant leurs répliques avec un sérieux attendrissant.


Sidérant de naïveté, de maladresse et d'incohérence autour d'un script résolument extravagant, mais épatant au niveau du spectacle décérébré alignant à rythme fertile action, anticipation et cocasserie (involontaire) afin de divertir la famille (si j'ose dire car on se demande quelle cible les auteurs ont bien pu préconiser), l'Homme Puma imprime de sa personnalité typiquement transalpine un film de super-héros anthologique de par sa poésie déjantée difficilement gérable. Car croyez moi, il faut le voir pour le croire si bien que tout cinéphile averti se doit de le découvrir au moins une fois dans sa vie ! 

* Bruno
2èx 

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