vendredi 16 février 2018

MOM AND DAD

 
                                            Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

de Brian Taylor. 2017. U.S.A. 1h23. Avec Nicolas Cage, Selma Blair, Anne Winters, Zachary Arthur, Olivia Crocicchia.

Sortie salles U.S: 19 Janvier 2018

FILMOGRAPHIE: Brian Taylor est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 12 Juin 1970. 2006: Haute Tension. 2009: Haute Tension 2. 2009: Ultimate Game. 2012: Ghost Rider 2. 2017: Mom and Dad.


Signataire des déjà bien allumés Haute Tension 1 et 2, Brian Taylor enfonce le clou avec le frappadingue Mom and Dad. Une farce horrifique à la fois très noire et vitriolée de par l'unicité de son pitch aussi fou et grotesque qu'improbable. Et pour cause, pour une raison inconnue (même si le réalisateur sous-entend que la contamination émane de la neige parasitaire des écrans TV), tous les parents d'une paisible bourgade sombrent dans une folie meurtrière incontrôlée en dépit des forces de police infructueuses. Férus de haine et de violence, ils s'en prennent uniquement à leur chérubin en guise de rancoeur punitive. Concentré de délire déjanté et de violence cartoonesque se raillant d'une génération impertinente sevrée au consumérisme depuis l'émergence du net, des smartphones et écrans plats, Mom and Dad fait office de montagne russe dans son enchaînement de poursuites domestiques et exactions meurtrières saturées d'une bande-son électro stridente remarquablement percutante.


Ces sonorités parfois dissonantes ou autrement symphoniques instaurant avec originalité et modernité un climat trouble/saugrenu d'insécurité haletante autour d'une situation chaotique échappant à la raison des enfants. Couramment intense après nous avoir habilement illustré le comportement sournois d'une ligue parentale subitement primitive; Mom and Dad cumule les situations de panique et les confrontations musclées au gré d'un rythme stressant fertile en rebondissements débridés (le final bordélique valant son pesant de cacahuètes lors d'un conflit trinaire rendue ingérable !). Franchement inquiétant et parfois même terrifiant (la patiente de l'hôpital s'efforçant d'étrangler son bébé après avoir accouché est à la limite du soutenable de crainte que le cinéaste n'aille jusqu'au bout de l'intolérable !), on peut notamment compter sur les vociférations des comédiens "adultes" prenant malin plaisir à jouer les psychotiques si bien qu'ils nous rappellent parfois les postures outrées de Jack Torrance de Shining. Et à ce jeu pervers de la maltraitance en roue libre, Nicolas Cage et sa partenaire Selma Blair font quasi part égale dans les postures démentielles à courser leurs bambins au sein de leur foyer retranché. Quant aux ados en initiation de survie et stratégies offensives,  Anne Winters et Zachary Arthur se partagent solidairement la vedette avec un désarroi assez perméable si bien que nous craignons réellement pour leur sort avec une appréhension inconfortable.


Farce sardonique efficacement ficelée et diaboliquement folingue, Mom and Dad créé surprise et stupeur avec une vigueur pulsatile. Le jeu du chat et de la souris s'avérant suffisamment inventif, méchamment violent et drôlement saugrenu pour se laisser embarquer dans cette improbable vendetta parentale que Cage et Blair s'amusent communément à singer avec un sérieux dérangé. Electrisant et désarçonnant ! 

* Bruno

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