jeudi 29 mars 2018

LA CHAIR DU DIABLE

                                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"The Creeping Flesh" de Freddie Francis. 1973. Angleterre. 1h32. Avec Peter Cushing, Christopher Lee, Lorna Heilbron, George Benson, Kenneth J. Warren.

Sortie salles France: 10 Mars 1976    U.S: 12 Février 1973

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Freddie Francis est un réalisateur, directeur de photographie et scénariste britannique, né le 22 Décembre 1917 à Londres, décédé le 17 Mars 2007 à Isleworth (Royaume-Uni). 1962: La Révolte des triffides. 1963: Paranoiac. 1964: Meurtre par procuration. 1964: l'Empreinte de Frankenstein. 1965: Le Train des Epouvantes. 1965: Hysteria. 1965: The Skull. 1966: The Deadly Bees. 1966: Poupées de cendre. 1967: Le Jardin des Tortures. 1968: Dracula et les Femmes. 1970: Trog. 1972: Histoires d'Outre-Tombe. 1973: La Chair du Diable. 1973: Les Contes aux limites de la folie. 1974: Son of Dracula. 1975: La Légende du Loup-Garou. 1975: The Ghoul. 1985: Le Docteur et les Assassins. 1987: Dark Tower.


Série B aux doux airs de Hammer Film, de par son climat gothique prédominant et de la réunion des gentlemans de l'horreur Peter Cushing / Christopher Lee en savants conjointement utopistes, La Chair du Diable vaut son pesant de cacahuètes de par son cheminement narratif littéralement cintré ! Quand bien même l'un des thèmes majeurs de l'intrigue s'oriente davantage sur la folie mentale.  Grâce à sa stupéfiante découverte du squelette d'un éventuel ancêtre de Cro-Magnon, le professeur Hildern accomplit ses recherches sur l'origine du Mal. Après avoir incidemment renversé de l'eau sur la phalange squelettique du sujet, ce dernier retrouve par miracle sa chair humaine. Après diverses expériences à conjuguer du sang humain avec celui de la créature, Hildern pense avoir trouvé un vaccin qui pourrait sauver notre race du Mal. De son côté, son frère, directeur d'un centre psychiatrique, compte s'approprier de son insensée découverte archéologique en tenant lieu de chantage.  


Voilà en gros le pitch brièvement condensé car La Chair du Diable bénéficie notamment d'une sous-intrigue aussi inquiétante par le truchement d'un personnage féminin bicéphale, la fille du savant Hildern. Si bien qu'après une première partie aussi fascinante que captivante à traiter du thème du Mal avec originalité; Freddie Francis met de côté la découverte improbable d'Hildern afin de télescoper passé et présent d'une sombre affaire familiale. Tant auprès des rapports amoureux du professeur avec son épouse volage que de sa fille en proie aux pulsions psychotiques. Le réalisateur s'attardant ensuite à détailler les errances nocturnes de cette dernière fréquentant les pubs malfamés (ambiance victorienne très "Jack l'éventreur !) au moment de se livrer au même jeu lubrique et démentiel de sa mère. Sur ce point, je tiens à féliciter le jeu très spontané, pour ne pas dire habité par l'étrange et charnel Lorna Heilbron dans un jeu psychotique subtilement vénéneux, notamment grâce à l'intensité de son regard étrangement vicié. Quant aux princes de l'horreur British venus aimablement se prêter au show d'épouvante, Cushing et Lee se disputent la soif du pouvoir avec autant de méfiance et médisance que de fourberie.


The Thing
B movie débridé aussi vrillé que décomplexé, de par la folie de son scénario constamment extravagant démystifiant l'origine du Mal, La Chair du Diable joue la carte du ciné Bis avec un grain de folie contagieuse. Eu égard de son final équivoque régi en forme de clin d'oeil à savoir si tout ce que nous venons d'assister ne provenait pas des divagations scientifiques d'un cerveau dérangé ! Inopinément badin, Freddie Francis nous ayant relaté avec élégance gothique,  effet de surprise et goût de provocation (notamment cette tentative de viol d'une aura particulièrement primale !) une réjouissante blague macabre ! 

* Bruno
3èx

Box-Office France: 67 472 entrées

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire