vendredi 30 mars 2018

LE VAMPIRE A SOIF

                                             Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com

"The Blood Beast Terror" de Vernon Sewell. 1968. Angleterre. 1h20. Avec Peter Cushing, Robert Flemyng, Wanda Ventham, Vanessa Howard, Glyn Edwards, David Griffin.

Sortie salles France: 31 Mars 1971. Angleterre: Janvier 1968

FILMOGRAPHIEVernon Sewell est un réalisateur britannique né le 4 juillet 1903 à Londres et
décédé le 21 juin 2001. 1933 : Morgenrot. 1934 : The Medium. 1937 : A Test for Love. 1938 : Breakers Ahead. 1939 : What Men Live by. 1943 : P.H. contre Gestapo. 1945 : The World Owes Me a Living. 1946 : Latin Quarter. 1947 : Le Fantôme de Berkeley Square. 1948 : Uneasy Terms. 1949 : The Jack of Diamonds. 1951 : The Dark Light. 1951 : The Black Widow. 1952 : The Floating Dutchman. 1952 : Ghost Ship. 1953 : Counterspy. 1954 : Dangerous Voyage. 1954 : Radio Cab Murder. 1955 : Where There's a Will. 1956 : Johnny You're Wanted. 1956: Soho quartier dangereux. 1956: Home and Away. 1957: Rogue's Yarn. 1958: Battle of the V-1. 1959: Wrong Number. 1960 : Urge to Kill. 1961: House of Mystery. 1961: The Wind of Change. 1961: The Man in the Back Seat. 1962: Strongroom. 1963: A Matter of Choice. 1963: Strictly for the Birds. 1967: Some May Live. 1968 : Le vampire a soif. 1968 : La Maison ensorcelée. 1972 : Burke and Hare.


Petite série B d'épouvante plutôt occultée de nos jours, Le Vampire a soif aborde efficacement la thématique du vampirisme avec une originalité saugrenue si j'ose dire. Sans trop détailler l'intrigue afin de préserver les effets de surprises et rebondissements, un inspecteur de police (campé par un Peter Cushing toujours aussi à l'aise en fin limier redresseur de tort) enquête sur une série de meurtres au sein d'une petite bourgade londonienne du 19è siècle. Les victimes étant retrouvées sauvagement assassinées par un mystérieux criminel. Ses soupçons finissent par se reporter auprès d'un entomologiste en étroite collaboration avec sa fille.


Oscillant l'enquête policière à suspense et l'épouvante séculaire à l'aide d'effets spéciaux tantôt ringards (la 1ère apparition de la créature prête plutôt à sourire par son aspect risible), tantôt fascinants (les saisissantes images du chrysalide en hibernation), Le Vampire a soif parvient aisément à entretenir notre curiosité grâce à la virilité des interprètes communément convaincants (notamment le charismatique Robert Flemyng en apprenti sorcier sournois) et à la folie de sa narration résolument délirante ! Baignant dans une atmosphère gothique capiteuse à proximité d'une campagne hostile, théâtre de sombres évènements macabres, le Vampire a soif amuse et fascine à la fois aussi modeste soit l'entreprise de Vernon Sewell. Tant et si bien qu'il cède parfois à 1 ou 2 couacs (l'attitude contradictoire du professeur mettant subitement un terme à ses travaux alchimistes s'avère trop expéditive à mon sens pour nous convaincre de ce revirement) et à une réplique involontairement cocasse (Cushing s'adressant avec stupeur concise auprès d'une victime moribonde: "Et bien mon garçon, qui y a t'il ?"). Correctement mené et réalisé, Sewell se permet en prime d'injecter des clins d'oeil à la mythologie vampirique avec une dérision implicite (la jeune fille vierge hypnotisée puis kidnappée afin d'assouvir la soif de la créature !).


Un très sympathique divertissement gothique à réévaluer à sa noble valeur et à ranger à proximité de son binôme aussi décalé et déjanté: la Chair du Diable !

* Bruno

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