mercredi 14 mars 2018

UTU Redux

                                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Geof Murphy. 1983. Nouvelle Zélande. 1h48. Avec Anzac Wallace, Bruno Lawrence, Tim Elliott, Kelly Johnson, Wi Kuki Kaa

Sortie salles France: 27 Juin 1984.

FILMOGRAPHIEGeoff Murphy est un acteur, producteur, réalisateur et scénariste néo-zélandais, né le 13 juin 1938 en Nouvelle-Zélande. 1977 : Wild Man. 1977 : Dagg Day Afternoon. 1981 : Goodbye Pork Pie. 1983 : Utu. 1985 : Le Dernier survivant. 1988 : Never Say Die. 1989 : Red King, White Knight (TV). 1990 : Young Guns 2. 1992 : Freejack. 1993 : Angle mort (TV). 1993 : The Last Outlaw (en) (TV). 1995 : Piège à grande vitesse. 1996 : Don't Look Back (TV). 1999 : Fortress 2 : Réincarcération. 2000 : L'Homme traqué (Race Against Time) (TV). 2001 : Blerta Revisited. 2004 : Spooked.


                Avertissement: Une chronique exclusive rédigée par Boobakar et reprise sur le site                                                        SENSCRITIQUE.COM, dont je partage la même opinion.

Utu est un survival sorti en Nouvelle-Zélande en 1983, où il a eu un gros succès, mais dont les ventes à l'étranger furent décevantes. De ce fait, le film fut rangé dans un placard durant près de trente ans jusqu'à une nouvelle restauration, et un montage un peu plus court, qui fait qu'il sera redécouvert par une nouvelle génération, lui apportant cette fois le succès.
J'avoue que je ne m'attendais pas à ça de Geoff Murphy, qui a fait des tas de films de commande (de Young guns II à Fortress 2 en passant par Piège à grande vitesse, un Steven Seagal !), mais il faut dire que son œuvre néo-zélandaise nous est quasiment inconnue.


Ce film est l'histoire d'une vengeance, celle d'un capitaine Maori, travaillant pour les Anglais lors de la guerre de Nouvelle-Zélande, vers la fin du XIXe siècle, qui voit que l'armée supprime les siens. Fou de rage, il va se battre contre les Anglais et fomenter une armée.
Il faut dire que le film est très beau, toujours comme si le ciel fut toujours couvert, et ça donne un aspect survival pas inintéressant, et ça reste étonnamment violent, à l'image de cette scène très connue où, pour officialiser en quelque sorte sa vengeance, le soldat Maori va aller dans une église, tuer le prête alors qu'il faisait son office, et lui couper la tête pour en quelque sorte déclarer la guerre !

Mais là où Utu pêche un peu, c'est dans sa construction que je trouve particulièrement confuse. Est-ce à cause de de nouveau montage dit Redux (dix minutes en moins), mais le récit est orné de plusieurs flash-backs, et si on n'est pas attentif, il est difficile se perdre dans la narration, car tout s'enchaîne tel quel. Est-ce pour représenter l'aspect mental du personnage, très bien joué par Anzac Wallace, ou la confusion qui régna alors, mais c'est pas facile de s'y retrouver.
C'est un mélange de plusieurs genres, aussi bien l'horreur que le Western, en passant par des scènes d'actions très fortes, comme celle où cet homme va brûler, et tuer, des occupants d'une maison, car pour lui, les blancs sont désormais des ennemis, alors que peu de temps avant, il était leur éclaireur.


Quentin Tarantino qualifie ce film comme le plus important du cinéma Néo-Zélandais, il aura fortement influencé Lee Tamahori, par ailleurs réalisateur de 2eme équipe, pour L'âme des guerriers, mais je ne trouve pas Utu aussi fort que je ne le pensais. Car c'est au fond assez confus pour me satisfaire totalement ; mais attention, je ne remets pas en cause ses qualités picturales qui sont évidentes.  6/10.

* Boubakar (10.03.18)

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