jeudi 10 mai 2018

ARRIVEDERCI AMORE, CIAO

                                                 Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

de Michele Soavi. 2006. Italie. 1h51. Avec Alessio Boni, Michele Placido, Isabella Ferrari, Alina Nadelea, Carlo Cecchi.

Sortie salles France: 2 Août 2006. Italie: 24 Février 2006

FILMOGRAPHIE: Michele Soavi est un réalisateur italien né le 3 Juillet 1957 à Milan, (Italie).
1985: The Valley (vidéo). 1985: Le Monde de l'horreur (Documentaire). 1987: Bloody Bird. 1989: Le Sanctuaire. 1991: La Secte. 1994: Dellamorte Dellamore. 2006: Arrivederci amore, ciao. 2008: Il sangue dei vinti.


Réalisé par Michele Soavi, maestro transalpin plutôt discret et trop rare derrière la caméra, Arrivederdi amore, ciao est un excellent polar d'une noirceur inégalée, si bien que de mémoire de cinéphile je ne connais pas d'autres prototypes aussi fétides et viciés. De par son climat austère résolument poisseux, irrespirable et débauché, et la posture immorale de cette faune de truands littéralement habités par le Mal, Arrivederci amore, ciao oppose nos sentiments antithétiques de fascination et de répulsion au point d'éprouver une certaine forme de malaise et d'aversion pour son contenu immoral infiniment décomplexé. Michele Soavi scrutant avant tout sans aucune fioriture et par le biais d'un réalisme rugueux le portrait abject d'un terroriste en concertation de réhabilitation auprès d'un flic véreux. Le cinéaste enfonçant le clou dans le nihilisme et la déchéance amorale au fil de ses missions sanglantes et à travers un final couillu d'un cruauté psychologique insupportable. On quitte donc cette odyssée meurtrière insalubre (par son instinct pervers et animal) parmi la désagréable impression bipolaire d'avoir participé à un grand moment de cinéma (son casting buriné plus vrai que nature, sa mise en scène chiadée, stylisée, constamment inventive - voir expérimentale - et sa photo d'un magnétisme opaque nous hypnotisent les sens !) tout en y éprouvant un regain de mépris, de dégoût et d'antipathie face au profil licencieux de l'indic bellâtre (séducteur délétère qui plus est !) s'enfonçant dans les racines du Mal sans jamais céder à une once de remord et encore moins à la repentance. 

* Bruno

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire