vendredi 15 juin 2018

TIMERIDER

                                             Photo empruntée sur Google, appartenant au site scifi-movies.com

"Timerider: The Adventure of Lyle Swann" de William Dear. 1982. U.S.A. 1h36. Avec Fred Ward, Belinda Bauer, Peter Coyote, Richard Masur, Tracey Walter.

Sortie salle France: 28 Mars 1984. U.S: 11 Décembre 1982

FILMOGRAPHIE: William Dear est un réalisateur, acteur, scénariste et producteur canadien né le 30 novembre 1943 à Toronto (Canada).1975 : Nymph. 1976 : Northville Cemetery Massacre. 1981 : Elephant Parts (vidéo). 1981 : An Evening with Sir William Martin (vidéo). 1982 : Timerider. 1983 : Nick Danger in The Case of the Missing Yolk (vidéo). 1984 : Garry Shandling: Alone in Vegas (TV). 1985 : Doctor Duck's Super Secret All-Purpose Sauce. 1985 : Histoires fantastiques (série télévisée, épisode Papa, momie). 1987 : Bigfoot et les Henderson. 1991 : Espion junior. 1993 : Journey to the Center of the Earth (TV). 1994 : Une équipe aux anges. 1997 : Beautés sauvages. 1999 : La Ferme aux ballons (TV). 2000 : Le Père Noël a disparu (TV). 2005 : School of Life (TV). 2006: Evil Twins. 2008: The Perfect Game. 2013: Angel et moi.


Sélectionné à Avoriaz 2 ans après sa sortie, Timerider aurait bien mérité un Prix du Public tant cette série B rondement menée fleure bon le divertissement de samedi soir de par son charme sémillant ! Et si son intrigue linéaire (un champion de moto-cross se retrouve incidemment projeté en 1877 dans un village mexicain où se disputeront 2 bandes rivales) laisser craindre une série Z de pacotille, William Dear s'extirpe honorablement du ridicule et de la trivialité avec un savoir-faire constamment convaincant. Tant auprès des gunfights et poursuites en règle plutôt lisibles et bien gérées d'un montage dynamique, de l'exploitation des panoramas naturels pleins d'oxygène que d'une direction d'acteur où ces derniers sont à la fête dans la peau de cow-boys hébétés à témoigner de l'intrusion d'un motard issu du futur. Parmi cet élément perturbateur, Fred Ward, l'interprète de l'inoubliable  Rémo, sans arme et dangereux, se prête sobrement au jeu du héros venu de nulle part avec une bonhomie bonnard dans sa défroque rutilante (il est affublé d'une combinaison rouge afin de contraster avec l'environnement westernien), quand bien même sa ravissante partenaire Belinda Bauer lui partage une tendre romance tout en jouant la rebelle vaillante à s'opposer aux maraudeurs en quête de la machine sur 2 roues.


Ce qui nous vaut à travers leurs combines offensives des séquences parfois hilarantes lorsque deux hors-la-loi vont tenter de conduire l'engin avec une maladresse impayable. Bourré d'aimables seconds-rôles si familiers de la série B, Timerider est en prime rehaussé du charisme séducteur de Peter Coyote en bandit borderline si obsédé à dérober coûte que coûte la machine du futur. L'acteur se prêtant au jeu de la caricature indocile avec une dérision souvent irrésistible à courser sans relâche le motard avide de retrouver son bercail. Et si les séquences d'action ont tendance à se répéter au sein d'un schéma sans surprises (attaques, contre-attaques et vice versa), William Dear parvient miraculeusement à relancer l'action parmi le dépaysement des décors où se confondent futur et passé d'un contexte temporel (l'homme moderne des années 80 transplanté dans le cadre du western afin de côtoyer des cow-boys anachroniques !), et parmi la complicité fringante des acteurs jouant au jeu du gendarme et du voleur avec autant d'humour que de panache héroïque.


Le Chevalier des temps perdus. 
Pépite de série B bourrée de charme et de sympathie (à l'instar de son score pop-électro irriguant toute l'intrigue), Timerider transpire la modeste sincérité à immerger le spectateur dans une action délirante (pour ne pas dire improbable) si bien que western et anticipation se chevauchent avec une homogénéité inopinément crédible. A revoir avec émotion ! 

* Bruno 
3èx

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