lundi 2 juillet 2018

LA MALEDICTION DE LA VEUVE NOIRE

                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site horrorpedia.com

"Curse of the Black Widow" de Dan Curtis. 1977. U.S.A. 1h40. Avec Anthony Franciosa, Donna Mills, Patty Duke, June Lockhart, June Allyson, Max Gail.

Diffusé en France le 31 Août 1983. U.S: 16 Septembre 1977

FILMOGRAPHIE: Dan Curtis est un producteur, scénariste et réalisateur américain, né le 12 Août 1927 à Bridgeport, Connecticut (Etats-Unis), décédé le 27 mars 2006 à Brentwood (Californie).
1966: Dark Shadows (série TV). 1970: La Fiancée du Vampire. 1971: Night of dark shadows. 1973: Dracula. 1973: The Night Strangler (télé-film). 1975: La Poupée de la Terreur. 1976: Trauma. 1977: Dead of Night. 1977: La Malédiction de la veuve noire (télé-film). 1992: Intruders (télé-film). 1996: La Poupée de la terreur 2 (télé-film).


Classique télévisuel des années 80 si j'ose dire, La Malédiction de la veuve noire marqua toute une génération de spectateurs lors de sa diffusion en prime-time le Mercredi 31 Août 1983. Ces derniers ayant été captivés par l'enquête frissonnante que mènent un détective privé et sa secrétaire afin d'appréhender une mystérieuse tueuse surnommée Valérie Stéphane. Dan Curtis, maître en la matière, aussi discret que malencontreusement peu reconnu (à l'instar de son authentique chef-d'oeuvre Trauma), parvient à transcender l'improbable grâce à son savoir-faire infaillible si bien que son pitch de prime abord capillotracté est rapidement balayé par l'efficacité de sa réalisation, sa structure narrative (distillant un suspense permanent) et le jeu spontané des comédiens résolument investis dans leur perplexité à se confronter à une légende indienne qui aurait le pouvoir de métamorphoser une femme en arachnide certaines nuits de pleine lune.


La cool attitude de Tony Franciosa en détective avenant épaulé de l'irrésistible Roz Kelly en secrétaire à la fois déjantée et finaude formant un duo extrêmement attachant, de par leurs réparties pleines d'humour et leur tendre relation amicale si bien qu'on leur soupçonnerait un semblant de romance naissante. Ainsi, si la Malédiction de la Veuve noire s'avère aussi ludique et étonnamment passionnant, il le doit notamment à son ambiance d'angoisse particulièrement réussie lors des séquences nocturnes en y faisant intervenir le thème de la schizophrénie. Et ce par le biais de la tueuse souvent filmée en arrière plan pour entretenir le mystère sur son apparence lascive (principalement lors de sa 1ère partie), quand bien même Dan Curtis renchérit d'intensité lors d'un dénouement révélateur fertile en péripéties. Deux, trois séquences chocs font également leur effet de fascination/répulsion si bien que l'une d'elles s'avère par ailleurs assez violente pour un télé-film de cette époque. Un meurtre plutôt brutal ayant sans doute renforcé sa popularité auprès des ados effrayés. Et si certains trucages cheap (pour autant soignés !) feront aujourd'hui un peu sourire, la manière leste dont Dan Curtis perdure appréhension/fascination auprès des apparitions dantesques de l'araignée (notamment lorsqu'on aperçoit de l'écume à la bouche à travers le gros plan de son visage) pallie ce menu défaut.


Télé-film d'excellente facture dans son alliage insolite d'intrigue policière et d'épouvante séculaire (notamment en jouant sur l'apparence inquiétante d'une riche demeure remplie de secrets), La Malédiction de la Veuve noire n'a rien perdu de son attrait ludique et de son vénéneux pouvoir de fascination sous l'impulsion d'un casting solide (notamment Vic Morrow en lieutenant insidieux) se prêtant au jeu du "ouh, fais moi peur" avec une aisance indécrottable. A revoir absolument, surtout auprès de la génération 80 ! 

* Bruno
2èx

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