mardi 18 juin 2019

Le Silence qui tue

                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site cult-trash-in-french-dvd-composite.blogspot.com

"The Silent Scream" de Denny Harris. 1979. U.S.A. 1h27. Avec Rebecca Balding, Cameron Mitchell, Steve Doubet, Avery Schreiber, Brad Rearden, Juli Andelman, John Widelock, Yvonne De Carlo, Barbara Steele.

Sortie salles France: 12 Novembre 1980. U.S: 18 Janvier 1980

FILMOGRAPHIE: Dennis Harris est un réalisateur et producteur américain, né le 10 Juillet 1930, décédé le 5 Mars 2007. 1979: Le Silence qui Tue.


Peu connu du public et toujours inédit sous support numérique chez nous, Le Silence qui Tue s'inspire du psycho-killer en vogue initié par Black Christmas et Halloween. Mais c'est plutôt du côté de Psychose qu'il puise sa plus grande influence à travers une trame linéaire beaucoup trop chétive il faut avouer. En gros: une jeune fille trouve refuge dans une grande bâtisse en location parmi l'hospitalité de 3 pèlerins. Accueillie par un étrange tenancier timoré, celui-ci les averti de ne pas déranger sa mère logeant dans une chambre à proximité du grenier. Rapidement, un meurtre brutal ébranle leur tranquillité en marge de la plage. Série B d'exploitation modestement campée par d'attachants comédiens de seconde zone, quand bien même Cameron Mitchell (en flic investigateur) et Barbara Steele (dans un rôle mutique uniquement bâti sur la gestuelle) viennent s'incruster avec discrétion, le Silence qui tue nous offre le minimum syndical à travers ses séquences horrifiques hors-champs épaulées d'un suspense beaucoup trop timoré pour captiver.


Pour autant, avec une évidente indulgence, l'inconditionnel du genre peut y trouver son compte grâce au charme de son ambiance horrifique symptomatique des années 80 (même s'il fut tourné en 79). Tant auprès du jeu amiteux des acteurs, de son cadre côtier estival, de son décorum gothique légèrement magnétique que de ses clichés plaisamment bonnards que l'amateur connait sur le bout des ongles. Qui plus est, sa dernière-heure à la fois révélatrice en diable et fertile en agressions divertit dans un second degré involontairement cocasse, puisque à la lisière de la semi-parodie, de par ces postures outrancières sensées provoquer appréhension ou effroi. Néanmoins, on se laisse dériver jusqu'au bout de cette intrigue machiavélique faisant intervenir la thématique de la famille dysfonctionnelle avec autant de maladresse que de bonnes intentions pour provoquer l'émoi. Bougrement dommageable donc que l'intrigue étique n'eut pu faire preuve de plus de densité, de vigueur et d'angoisse palpable lorsque les potentielles victimes sont sur le point de trépasser. Ce sera d'ailleurs l'unique essai derrière la caméra de Denny Harris disparu en 2007 pour une raison qui m'échappe.


A découvrir avec curiosité, uniquement chez les inconditionnels du genre.

*Bruno
3èx

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