mercredi 4 septembre 2019

La Fièvre au corps

                                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"Body Heat" de Lawrence Kasdan. 1981. U.S.A. 1h53. Avec William Hurt, Kathleen Turner, Richard Crenna, Ted Danson, J.A. Preston, Mickey Rourke.

Sortie salles France: 24 Février 1982. U.S: 28 Août 1981

FILMOGRAPHIELawrence Kasdan est un producteur, scénariste, réalisateur et acteur américain né le 14 janvier 1949 à Miami Beach, Floride (États-Unis). 1981 : La Fièvre au corps. 1983 : Les Copains d'abord. 1985 : Silverado. 1988 : Voyageur malgré lui. 1990 : Je t'aime à te tuer. 1991 : Grand Canyon. 1994 : Wyatt Earp .1995 : French Kiss. 1999 : Mumford. 2003 : Dreamcatcher. 2012 : Freeway et nous.


Thriller torride autour d'un duo d'amants fébriles emportés par la vague du crime passionnel, La Fièvre au Corps rend hommage au film noir des années 50 avec une efficacité certaine à défaut de
révolutionner le genre. Car si le classicisme de sa première partie opte le déjà vu (il s'agit du même schéma meurtrier que le Facteur sonne toujours 2 fois), la maîtrise de la mise en scène posée et surtout le jeu assez magnétique du duo lubrique William Hurt (en avocat véreux coureur de jupon) / Kathleen Turner (en vamp perfide atteinte de nymphomanie) parviennent pour autant à instaurer un suspense latent prenant toute son intensité lors de sa vénéneuse seconde partie. Si bien que Lawrence Kasdan s'alloue d'un scénario solide pour nous surprendre au gré rebondissements imprévisibles d'une diabolique habileté, à l'instar de son étonnant dénouement plutôt immoral.


Outre l'aspect ludique de son intrigue criminelle soigneusement narrée et d'un érotisme ardent lors de son 1er acte régi en vase-clos étouffant, La Fièvre au corps s'avère davantage captivant auprès du témoignage de l'avocat insidieux pris dans les mailles du soupçon et de la culpabilité eu égard de ses adjoints à l'affût du moindre indice. D'une cruauté inouïe quant aux véritables propos pernicieux de sa maîtresse vénale, La Fièvre au corps ne cessera donc lors de sa seconde partie à décrédibiliser la parole de l'avocat emporté dans la tourmente de la duperie et du simulacre. Si bien qu'à ce jeu de pouvoir entre amants corrompus y émane le portrait d'une veuve noire impitoyable quant à ses ambitions cupides dénuées d'une once de compassion.


Baignant dans un climat solaire rubigineux à travers les ébats impudents du duo en rut, la Fièvre au Corps affiche un climat d'érotisme sulfureux derrière l'hommage sincère au film noir. Quand bien même William Hurt et Kathleen Turner envoûtent sans fard l'écran avec une complicité amoureuse terriblement mielleuse. A (re)découvrir. 

*Bruno
3èx

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