vendredi 15 novembre 2019

47 Meters Down: uncaged

                                                  Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Johannes Roberts. 2019. U.S.A. 1h30. Avec Sophie Nélisse, Corinne Foxx, Brianne Tju, Sistine Stallone, Davi Santos.

Sortie salles U.S: 16 Août 2019

FILMOGRAPHIE: Johanne Roberts est un réalisateur, producteur, scénariste américain, né le 24 Mai 1976 à Cambridge. 2019: 47 Meters down: encaged. 2018 : The Strangers: Prey at Night. 2016: In the Deep/47 Meters down. 2016 The Door. 2012 Storage 24. 2011 Roadkill (TV Movie). 2010: F.  2005 Forest of the Damned. 2004 Darkhunters. 2004: Hellbreeder. 2002/II Alice. 2001: Sanitarium (Video).


Sans jamais atteindre le degré d'intensité claustro de son surprenant modèle (plutôt mésestimé si je ne m'abuse), 45 Meters down: encaged ne manque surement pas de peps à travers sa moisson de scènes d'action se renouvelant grâce à la disparité des décors et de ses personnages scindés en 2 clans. Ainsi, en dépit d'un évident manque de maîtrise dans la mise en scène (notamment auprès de sa première partie parfois redondante lors de la partie de cache-cache à travers les catacombes entre survivantes et squales), Johanne Roberts ne manque pas de trouvaille visuelle (et de sonorité musicale ombrageuse !) à travers son incroyable scénographie maritime abritant un temple maya. Il fallait d'ailleurs oser exploiter un décorum aussi baroque sans jamais sombrer dans le ridicule, notamment si je me réfère à l'ornement des statues de pierre. Réaliste, crépusculaire et vertigineux, de par les nombreuses attaques que nos plongeuses tentent de déjouer lors d'une course contre la montre en perdition, 47 Meters down... joue la carte de la série B du samedi soir avec une efficacité assez payante. 


Même si on peut déplorer les clichés usuels (la souffre-douleur en initiation d'affirmation) et les facilités auprès de situations dénuées de suspense (ou alors pas si escompté que prévu selon ma sensibilité subjective). Et ce en s'inspirant sans complexe de The Descent 2, de par l'aménagement de grottes labyrinthiques nanties de couloirs étrangement hostiles que de son action en roue libre dénuée de concession. Qui plus est, nanti d'une photogénie étonnamment spectrale, les requins affamés de chair humaine parviennent parfois (souvent ?) à provoquer leur effet de frousse. Tant auprès de ces jump-scares cinglants disséminés ici et là que de leur course effrénée à alpaguer leur victime avec une voracité véloce. Leurs apparitions toujours plus imposantes provoquant un malaise tangible à travers leur morphologie démoniale si j'ose dire. Johannes Robert relançant notamment l'action dans de multiples directions impromptues à travers un final à rallonge intensément interminable. Probablement les meilleures séquences, tout du moins les plus haletantes et oppressantes, si bien que le réalisateur cultive en prime une incroyable cruauté à tester l'endurance de ses ultimes rescapés en initiation de dépassement physique et mental.


Un bon divertissement donc, honorablement interprété par des comédiennes juvéniles de seconde zone aussi bien méconnues qu'attachantes, de par leur fragilité morale et leur posture désorientée à repousser la terreur dans une fonction de débutante crédule. D'où l'attrait gentiment magnétique à observer leur solidarité commune (à 1 ou 2 exceptions couardes) dans une compétition de survie cruellement indécise. Et ce sans pouvoir prophétiser la prochaine victime...

*Bruno

Pour rappel la chronique de son modèle: https://brunomatei.blogspot.com/2016/08/in-deep.html

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