mardi 19 novembre 2019

Extrême Préjudice

                                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site Notrecinema.com

de Walter Hill. 1987. U.S.A. 1h45. Avec Nick Nolte, Powers Boothe, Michael Ironside, María Conchita Alonso, Rip Torn, Clancy Brown, William Forsythe.

Sortie salles France: ? U.S: 24 Avril 1987

FILMOGRAPHIE: Walter Hill est un producteur, réalisateur et scénariste américain, né le 10 janvier 1942 à Long Beach, en Californie (États-Unis). 1975 : Le Bagarreur (Hard Times),1978 : Driver,1979 : Les Guerriers de la nuit, 1980 : Le Gang des frères James,1981 : Sans retour, 1982 : 48 heures, 1984 : Les Rues de feu,1985 : Comment claquer un million de dollars par jour,1986 : Crossroads, 1987 : Extrême préjudice, 1988 : Double Détente, 1989 : Les Contes de la crypte (1 épisode),1989 : Johnny belle gueule,1990 : 48 heures de plus,1992 : Les Pilleurs,1993 : Geronimo,1995 : Wild Bill, 1996 : Dernier Recours,1997 : Perversions of science (série TV),2000 : Supernova, 2002 : Un seul deviendra invincible, 2002 : The Prophecy, 2004 : Deadwood (série TV). 2006 : Broken Trail. 2012 : Du plomb dans la tête. 2016 : Revenger.


Réalisé entre Croosroads et Double Détente, Walter Hill rend hommage en 1987 à la Horde Sauvage de Peckinpah et aux 12 Salopards d'Aldrich en y juxtaposant deux bandes rivales compromises par la félonie (tant amicale que professionnelle et sentimentale). Si bien qu'un redresseur de tort, seul contre tous, est déterminé à faire sombrer Cash Bailey, un caïd de la drogue, ancien acolyte de jeunesse ayant eu autrefois une liaison avec sa compagne actuelle. Mais pour corser l'affaire, une armée de mercenaires, anciens vétérans du Vietnam passés pour mort, a pour mission d'éradiquer ce même trafiquant sous l'égide de la CIA. Ajoutez enfin entre ces conflits machistes à la verve parfois grotesque un enjeu sentimental autour de la mexicaine Sarita que se disputeront le Texas Ranger Jack Benteen et Cash Bailey en pleine dissension morale. En dépit d'une moisson de clichés, d'un scénario prévisible (même s'il tente de surprendre lors du second acte avec l'intrusion de nos vétérans en mission) et de personnages stéréotypés que les critiques de l'époque n'auront pas manqué de fustiger (en sus de son échec commercial), Extrême Prejudice joue la carte du film d'action du samedi soir sous le pivot d'une série B efficacement menée à défaut d'y révolutionner le genre.


Car si on a largement connu plus inspiré Walter Hill passé maître dans l'art du gunfight tonitruant (48 heures, les Guerriers de la Nuit, Sans Retour, Driver), Extrême Prejudice ne manque pas de charme, d'ultra violence chorégraphique et de charisme à travers ses gueules d'acteurs viriles bien connues de la génération 80. Et ce même si la plupart des seconds couteaux roulent des mécaniques à l'aide de réparties ironiques aujourd'hui obsolètes. En tout état de cause, Nick Nolte parvient sobrement à rehausser le niveau dans le rôle du shérif impassible à la moralité psycho-rigide. Sa posture hiératique ainsi que ses petits yeux bleus perçants affichant à l'écran une présence impérieuse assez prédominante. Quant à Powers Boothe, s'il livre une prestation moins intense que son homologue, il s'avère pour autant d'une élégance charismatique dans celui d'un trafiquant présomptueux jouant le leader snobinard (costard blanc poussiéreux à l'appui) à l'aide d'un cabotinage outrancier si je me reporte à ses réparties caustiques.


Western moderne traversé d'éclairs de violences résolument impressionnants, Extrême Prejudice se décline en honorable série B d'action sous l'impulsion d'une poignée d'acteurs zélés dénués de complexes à se fondre dans des situations périlleuses suicidaires. A l'instar de son carnage final apocalyptique, hommage évident au baroud d'honneur de la horde sauvage lors d'un règlement de compte anthologique saturé du montage ultra dynamique. 

*Bruno
19.11.19. 4èx
04.02.11. 91 v

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