vendredi 6 décembre 2019

Les Exterminateurs de l'an 3000

                                            Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"Il giustiziere della strada" de Giuliano Carnimeo. 1983. Italie/Espagne. 1h30. Avec Robert Iannucci, Alicia Moro, Luciano Pigozzi, Eduardo Fajardo, Anna Orso, Beryl Cunningham, Luca Venantini.

Sortie salles France: 18 Juillet 1984

FILMOGRAPHIE PARTIELLE: Giuliano Carnimeo est un réalisateur et scénariste italien, né le 4 juillet 1932, décédé le 10 septembre 2016 (parfois crédité d'Anthony Ascott). 1968 - Le moment de tuer. 1968 - Trouver un endroit pour mourir. 1969 - Sartana le fossoyeur. 1970 - Bon funérailles, mon ami ... Sartana paiera. 1970 - Je suis Sartana, échangez vos armes contre un cercueil. 1970 - Nuage de poussière ... Cri de mort ... Sartana arrive. 1971 - Ils m'appellent Hallelujah. 1971 - Le cas de l'iris sanglant. 1971 - Ils l'appellent le cimetière. 1972 - Son nom était Saint-Esprit. 1972 - Retour d'Halleluja. 1973 - Dieu sacré, voici le Passatore!. 1973 - Un homme nommé Invincible. 1973 - Anna, quel particolare piacere. 1974 - Poker au lit. 1975 - Copains du convoi. 1976 - Tigre Carioca. 1976 - Les marchands de diamants. 1978 - L'insegnante balla ... avec la classe. 1981 - Pierino medico della Saub. 1981 - Mia moglie torna a scuola. 1983 - Zéro en condotta. 1983 - Les exterminateurs de l'année 3000. 1988 - Ratman.


Sorti en pleine mouvance du post-nuke initié par la sortie triomphante du mastodonte Mad-Max 2, les Exterminateurs de l'an 3000 ne déroge pas à la règle du nanar bonnard typiquement transalpin. Tant et si bien que l'on se surprend de véritablement s'attacher à ces cabotins héroïques en quête de réservoir d'eau depuis la dernière guerre atomique ayant transformé la terre en vaste désert aride. De par ses décors naturels décharnés dénués d'urbanisation et l'attirail futuriste de nos guerriers de la route grimaçant à tout va afin de susciter une haine primitive, Giuliano Carnimeo nous livre le minimum syndical lors de ses poursuites et cascades en règle dont certaines font néanmoins leur petit effet ludique. Dépaysant cependant (avec une modeste mesure) mais bourré de clichés en pillant à tous les râteliers les situations d'affronts automobiles et les postures de personnages iconiques entrevus dans Mad-Max 2 (le fameux punk s'extirpant du capot du camion est carrément repompée ici !), les Exterminateurs de l'an 3000 fleure bon le divertissement bricolé à travers un rythme étonnamment soutenu.


Tant auprès des bastons à mains nues ou à l'arme blanche que des poursuites dans le désert que s'affrontent dans un amas de poussières motos et bolides customisés à travers une vertigineuse danse endiablée. Et aussi hilarant que cela puisse paraître dans la majorité des actions, on se surprend d'éprouver un plaisir coupable à travers leurs affrontements barbares de cour de récré. Ainsi, en décrivant à nouveau la tentative de survie d'une poignée de survivants héroïques en quête de carburant naturel (on substitue l'essence par l'eau afin d'y injecter un soupçon d'originalité), Giuliano Carnimeo s'efforce de soigner son atmosphère post-apo sous l'impulsion d'une fraternité amicale (notamment le duo formé par le jeune cyborg Tommy et le grand-père Papillon) et d'une romance discordante que se disputent Alien (oui oui, vous avez bien lu !), notre héros sans scrupule (avec sa coupe de bigoudi !) jouant l'individualiste contre son ex Linda un peu plus finaude que lui. Ainsi, à eux deux ils forment un tandem couramment houleux dans leur désir d'autorité impitoyablement cruel, si bien que tous les coups les plus couards y seront permis. Leurs scènes de ménage entremêlées de réconciliation fonctionnant efficacement de par l'aspect involontairement cocasse de leurs expressions cabotines.


Western futuriste Mad Maxien mené sans temps mort (même s'il doit beaucoup à la plaisante solidarité de nos héros de la dernière chance), les Exterminateurs de l'An 3000 n'a pas à rougir de ses meilleures copies transalpines dans son lot d'action low-cost, de bons sentiments bon enfant, de dépaysement poussiéreux et d'humour irraisonné. Franchement sympa donc. 

*Bruno
2èx

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