mercredi 11 décembre 2019

Les Grandes Vacances

                                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com 

de Jean Girault. 1967. France/Italie. 1h30. Avec Louis De Funes, Ferdy Mayne, Martine Kelly, François Leccia, Olivier de Funès, Claude Gensac, Maurice Risch, Jacques Dynam, Dominique Davray.

Sortie salles France: 1er Décembre 1967

FILMOGRAPHIE: Jean Girault est un réalisateur et scénariste français, né le 9 mai 1924 à Villenauxe-la-Grande (Aube), décédé le 24 juillet 1982 à Paris. 1960 : Les Pique-assiette. 1961 : Les Moutons de Panurge. 1961 : Les Livreurs. 1963 : Les Veinards (film à sketchs coréalisé). 1963 : Les Bricoleurs. 1963 : Pouic-Pouic. 1963 : Faites sauter la banque ! 1964 : Les Gorilles. 1964 : Le Gendarme de Saint-Tropez. 1965 : Le Gendarme à New York. 1966 : Monsieur le président-directeur général. 1967 : Les Grandes Vacances. 1968 : Le gendarme se marie. 1968 : Un drôle de colonel. 1969 : La Maison de campagne. 1970 : Le Gendarme en balade. 1971 : Jo. 1971 : Le Juge. 1972 : Les Charlots font l'Espagne. 1973 : Le Concierge. 1973 : Le Permis de conduire. 1974 : Deux grandes filles dans un pyjama. 1975 : L'Intrépide. 1976 : Les murs ont des oreilles. 1976 : L'Année sainte. 1977 : Le Mille-pattes fait des claquettes. 1978 : L'Horoscope. 1978 : Sam et Sally , (série TV), 2 épisodes : Le Collier et Isabelita. 1978 : Le Gendarme et les Extra-terrestres. 1979 : L'Avare. 1981 : La Soupe aux choux. 1981 : Ach du lieber Harry. 1982 : Le Gendarme et les Gendarmettes.


Spécialiste de la comédie populaire, Jean Girault ne déroge pas à la règle de la franche réussite avec les Grandes Vacances que le public français ovationne en 1ère place du box-Office avec 6 987 127 entrées. Prenant pour cadre la saison solaire des vacances d'été (au passage, quel dépaysement naturel pour les yeux !), les Grandes Vacances nous relate à une cadence effrénée les pérégrinations de Charles Bosquier. Le directeur d'un internat s'efforçant de rattraper son fils aîné Philippe depuis qu'il prit la poudre d'escampette avec sa correspondante anglaise. Or, du fait de mauvais résultats en langue anglaise, Philippe devait être envoyé chez sa famille aristo afin d'y parfaire ses leçons. Mais alors qu'initialement il devait pratiquer du voilier avec ses condisciples, Philippe élabore au final le stratège d'y substituer à sa place un de ses camarades au sein de la famille anglaise. Divertissement populaire mené à un train d'enfer dans son lot de quiproquos, gags, cascades et pugilats (dont une séquence anthologique dans un bar réduit en ruine !), les Grandes Vacances use majoritairement de l'impertinence indéfectible de De Funès afin d'y faire progresser ses gags et son intrigue en roue libre.


Le récit tentaculaire se résumant aux tentatives désespérées de Charles à récupérer son fils Philippe par tous les moyens de transport possibles (voilier, delta plane, avion, camion, voiture), quand bien même ce dernier s'éprend toujours un peu plus d'amour pour sa correspondante étrangère au fil de ses vacances improvisées. Ainsi, à travers les thèmes du patriarcat (les épouses ne font ici qu'écouter leur mari avec discrétion !) et de l'autorité paternelle (psycho-rigide) réfutant l'émancipation de leurs progénitures aujourd'hui responsables à concrétiser une vie sentimentale, les Grandes Vacances y extrait une satire irrésistible sur les dissensions familiales. Un arc en ciel de joie, de gaieté et de bonne humeur au risque d'occulter l'hilarité. Pour autant, de par l'énergie galvanisante que distillent communément les comédiens, et le climat euphorisant de leurs trépidantes aventures, les Grandes Vacances y cultive un sourire permanent. Entre la simplicité cocasse d'un "suis moi je te fuis, fuis moi je te suis" et le charme innocent d'une romance en herbe. Et ce sans jamais forcer le trait de l'outrance en dépit de la folie ambiante des personnages se disputant le pouvoir parental à coup de verbigérations étrangères.


Pur moment de détente d'une fraîcheur inépuisable, les Grandes Vacances transcende sans peine les décennies sous l'impulsion d'un De Funès étonnamment pugnace épaulé de seconds-rôles se prêtant au jeu de l'exubérance avec un naturel aujourd'hui révolu. 

*Bruno

Récompenses:
Ticket d'or décerné par les téléspectateurs en 1967
Prix Courteline pour l'interprétation de Louis de Funès.

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