mardi 14 janvier 2020

Les Aventuriers du Cobra d'Or

                                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site Ecranlarge.com

"I cacciatori del cobra d'oro" de Antonio Margheriti. 1982. Italie. 1h35. Avec David Warbeck, Almanta Suska, Luciano Pigozzi, Protacio Dee, Rene Abadeza, John Steiner

Sortie salles France: 24 Août 1983. Italie: 11 Août 1982

FILMOGRAPHIE: Antonio Margheriti (Anthony M. Dawson) est un réalisateur italien, né le 19 septembre 1930 à Rome, décédé le 4 Novembre 2002 à Monterosi. 1960: Le Vainqueur de l'espace. 1962: Les Derniers jours d'un empire. 1963: La Vierge de Nuremberg. 1964: La Sorcière Sanglante. 1964: Les Géants de Rome. 1964: Danse Macabre. 1968: Avec Django, la mort est là. 1970: Et le vent apporta le Violence. 1971: Les Fantômes de Hurlevent. 1973: Les Diablesses. 1974: La brute, le colt et le karaté. 1975: La Chevauchée terrible. 1976: l'Ombre d'un tueur. 1979: l'Invasion des Piranhas. 1980: Pulsions Cannibales. 1980: Héros d'Apocalypse. 1982: Les Aventuriers du Cobra d'Or. 1983: Yor, le chasseur du futur. 1985: L'Enfer en 4è vitesse.


Quel bonheur perpétuel (qui plus est, lors d'un 3è visionnage !) de savourer ce fleuron du Bis transalpin, ersatz assumé de la trilogie Indy qu'Antonio Margheriti mène avec son traditionnel savoir-faire ! Car l'intrigue linéaire à beau surfer sur le modèle de Spielberg en se reposant uniquement sur une moisson de clichés pour autant bien amenés (notamment grâce au dynamisme du montage et de ces cadrages alambiqués), les Aventuriers du Cobra d'or transpire la carte du divertissement bonnard à travers le houleux projet de Bob Jackson épaulé de son acolyte Captain Franks partis en mission afin de décrocher le fameux cobra d'or en pleine cambrousse. Mais durant leur périple épique semé de rencontres à la fois hostiles et félonnes, ils feront la connaissance d'un vieux baroudeur et de sa nièce partis à la recherche de la soeur (jumelle) de celle-ci, car kidnappée par des indigènes lors d'un voyage familial quelques années plus tôt. Ainsi donc, les Aventuriers du Cobra d'or ne s'embarrasse ni de complexité narrative ni de vraisemblances pour séduire le spectateur embarqué dans une aventure "low-cost" d'un dépaysement fraîchement verdoyant (certains paysages et panoramas étonnent par leur beauté sauvage). Dans la mesure où l'on peut autant compter sur la complémentarité fringante de son cast de seconde-zone jouant les chasseurs de trésor avec un aplomb décomplexé.


Tant auprès du vénérable David Warbeck en aventurier inébranlable (chargé de dérision pour concourir avec l'icone créée par Harrison Ford !), de John Steiner en capitaine badin esquivant les coups et les balles avec une agilité improbable (ah ce coup de théâtre final que l'on a vu v'nir à des kilomètres quant à son éventuelle résurrection !), de Luciano Pigozzi en papy cupide trop en retrait pour être honnête, que de la charmante Almanta Suska dans un double rôle antinomique aussi attachant qu'involontairement cocasse. Notamment lorsque cette dernière joue la prêtresse dominatrice face à ses esclaves indigènes ou lorsqu'elle s'éprend soudainement de sentiments pour Jackson Spoil ! en dépit de la trahison de sa défunte soeur Fin du Spoil. Ainsi, en dépit d'un budget, on le devine minimaliste, Les Aventuriers du Cobra d'or remplit aisément son cahier des charges de par la générosité de son auteur féru d'actions aussi violentes que décomplexées (la surenchère prête parfois à sourire avec fougue !) et de la fringance de ces seconds-couteaux bougrement attachants dans leur caricature héroïque un poil semi-parodique. Enfin, on peut également souligner la qualité de ses effets-spéciaux (aussi bricolés soient-ils !) si je me réfère à son rutilant final confiné dans une grotte envahie par les laves (en mode "Indy et le temple maudit"). Tant et si bien que ces vastes décors caverneux s'avèrent également convaincants lorsque nos aventuriers arpentent ce milieu hostile en s'engouffrant dans les corridors avec un héroïsme suicidaire (quitte à y sacrifier les bonimenteurs d'entre eux selon la moralité de l'auteur !).


Un régal bisseux de cinéma de quartier, à revoir sans modération, tout en y regrettant cette sacro-sainte époque transalpine où les artisans les plus doués nous esquissaient des succédanés aussi bienfaiteurs que réjouissants.

*Bruno
3èx

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